Poli­tique euro­péenne

C’est l’une des ques­tions poli­tiques les plus impor­tantes sur laquelle il fau­dra appor­ter des réponses claires dans les années à venir : quelle rela­tion à l’ave­nir entre la Suisse et l’Eu­rope? Sur quelles bases fau­dra-t-il défi­nir nos liens avec l’Union euro­péenne (UE) ? Ce ne sont pas seule­ment les entre­prises qui béné­fi­cient des étroits contacts avec nos voi­sins, mais éga­le­ment cha­cun d’entre nous. Pour l’éco­no­mie, un accès sans entraves et non-dis­cri­mi­na­toire au mar­ché inté­rieur euro­péen est fon­da­men­tal. Dès lors, la pré­ser­va­tion et le déve­lop­pe­ment des accords bila­té­raux figurent en haut des prio­ri­tés d’eco­no­mie­suisse.

Notre position

Pré­ser­ver et déve­lop­per la voie bila­té­rale

  • eco­no­mie­suisse s’en­gage pour une mise en œuvre de l’ini­tia­tive « contre l’im­mi­gra­tion de masse » qui tienne compte à la fois des inté­rêts de l’éco­no­mie et de nos rela­tions avec l’Union euro­péenne. L’im­mi­gra­tion doit ainsi être gérée à tra­vers un méca­nisme de clause de sau­ve­garde.
  • Les accords bila­té­raux avec l’UE sont d’une très haute impor­tance pour l’éco­no­mie suisse ; ils doivent donc être pré­ser­vés.
  • La voie bila­té­rale avec l’UE doit pou­voir être déve­lop­pée.
  • L’iso­le­ment n’est pas une solu­tion pour notre pays, ni main­te­nant, ni à l’ave­nir.

OUVERTE + SOU­VE­RAINE: NOTRE CAM­PAGNE POUR UNE POLI­TIQUE EURO­PEÉNNE CONSTRUC­TIVE

Au sein d’une vaste alliance réunis­sant des orga­ni­sa­tions éco­no­miques, sociales, poli­tiques et scien­ti­fiques, eco­no­mie­suisse s’en­gage en faveur d’un par­te­na­riat solide avec l’Eu­rope. Cet enga­ge­ment de longue haleine mise avant tout sur un dia­logue ouvert. Ce dia­logue passe aussi par notre site Inter­net qui s’est paré de nou­veaux atouts. Nous vous invi­tons à vision­ner notre film, à fouiller dans nos don­nées ou à deve­nir actif sur www.​ouverte-​souveraine.​ch.

ouverte+souveraine

https://​www.​youtube.​com/​watch?​v=HUL​h7kK​DaTg

 

«Le fond rouge de notre dra­peau a été com­posé à l’étran­ger»

Jus­qu’au XVIIIe siècle, les Euro­péens doivent ache­ter le fil rouge en Orient. Des pro­cé­dés de tein­ture au rouge dit turc se déve­loppent ensuite en France. Au terme d’un séjour de for­ma­tion à Nîmes, les frères Hein­rich et Rudolf Zel­ler emportent dans leurs bagages une for­mule qui chan­gera bien­tôt l’image de la nation hel­vé­tique. De retour à Zurich, ils construisent une usine de tex­tile et de tein­tu­re­rie. Des Gla­ron­nais copient le pro­cédé et se mettent à teindre leurs fou­lards typiques en rouge turc. Mais la marche triom­phale du rouge turc ne s’ar­rête pas là. En 1848, la Suisse décide d’aban­don­ner la cocarde tri­co­lore verte, rouge et jaune impo­sée par Napo­léon, que connaissent éga­le­ment le Ghana, l’Éthio­pie et le mou­ve­ment ras­ta­fari. Le nou­veau dra­peau fédé­ral est rouge à croix blanche. Comme sa confec­tion est confiée au can­ton de Gla­ris, il est non seule­ment rouge, mais rouge turc.

L’in­dus­trie tex­tile hel­vé­tique connaît un suc­cès gran­dis­sant qui finit par dépas­ser lar­ge­ment les fron­tières natio­nales. Les fou­lards gla­ron­nais noués autour du cou ou sur la tête sont très deman­dés, sur­tout chez les Ita­liennes du centre et du sud. Seuls les Écos­sais et leurs tis­sus à car­reaux – qui uti­lisent d’ailleurs aussi le rouge turc – résistent à la concur­rence. La Suisse orien­tale devient ainsi un haut lieu du tex­tile et le can­ton de Gla­ris compte, au XIXe siècle, pas moins de 21 usines, employant 3000 per­sonnes. Si l’im­por­tance du tex­tile a dimi­nué depuis, le com­merce avec les pays voi­sins reste flo­ris­sant. L’Al­le­magne et l’Ita­lie sont les pays d’Eu­rope où la demande de tis­sus et vête­ments suisses aug­mente le plus. Le fou­lard gla­ron­nais clas­sique est d’ailleurs tou­jours rouge turc. 

Il y a éga­le­ment un peu de Suisse dans Prada: Amal Cloo­ney en porte, Anna Win­tour aussi ainsi qu'Oprah Win­frey: la den­telle de la société saint-Gal­loise Bischoff Tex­til AG. L'en­tre­prise aux nom­breux prix est un four­nis­seur de marques telles que Vic­to­ria’s Secret, Valen­tino ou Prada. Et la société Bischoff Tex­til relève ce défi sans desi­gner star, mais avec une équipe de créa­tion consti­tuée de quatre per­sonnes et un apprenti, à Saint-Gall.

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