Impo­si­tion mini­male de l'OCDE

Impo­ser les grandes entre­prises actives à l’in­ter­na­tio­nal à 15% au moins: 140 pays se sont mis d’ac­cord sur ce prin­cipe défini par l'OCDE/G20. En vota­tion popu­laire le 18 juin 2023, tous les can­tons et près de 80% des citoyens suisses ont approuvé la mise en oeuvre en Suisse. L'ar­ticle consti­tu­tion­nel sera dans un pre­mier temps tra­duit en ordon­nances et dis­po­si­tifs tran­si­toires. Concer­nant les recettes sup­plé­men­taires, elles iront à rai­son de 75% aux can­tons et de 25% à la Confé­dé­ra­tion.

Si la Suisse avait refusé d'ap­pli­quer cette nou­velle règle, d’autres pays auraient pu pré­le­ver la dif­fé­rence. L'ap­pro­ba­tion de l'ar­ticle consti­tu­tion­nel per­met de faire en sorte  que les entre­prises concer­nées paient l'im­pôt com­plé­men­taire en Suisse et soient, en contre-par­tie, pro­té­gées d’une taxa­tion com­plé­men­taire et de pro­cé­dures fis­cales à l’étran­ger.

Notre position

  • La mise en œuvre de l’im­pôt mini­mum de l’OCDE est déci­sive si nous sou­hai­tons que les entre­prises hel­vé­tiques paient leurs impôts en Suisse, plu­tôt qu’à l’étran­ger.
  • Il est impor­tant de trou­ver une solu­tion en temps utile qui crée la sécu­rité juri­dique et pré­serve la flexi­bi­lité sur le plan tech­nique. La modi­fi­ca­tion de la Consti­tu­tion pro­po­sée par le Conseil fédé­ral consti­tue à cet égard une pre­mière étape judi­cieuse.
  • La mise en œuvre ciblée de l’im­pôt mini­mum de l’OCDE sur les grands groupes inter­na­tio­naux pré­serve les entre­prises et PME indi­gènes de toute hausse d’im­pôt.
  • L’im­pôt mini­mum ne doit pas influen­cer le fédé­ra­lisme fis­cal: les can­tons doivent pou­voir dis­po­ser libre­ment des éven­tuelles recettes sup­plé­men­taires.
  • Le nou­vel impôt mini­mum affai­blit l’at­trac­ti­vité des can­tons. C’est pour­quoi il faut que ceux-ci aient une marge de manœuvre pour des mesures visant à com­pen­ser la perte de com­pé­ti­ti­vité.