Konferenzsaal in Südafrika

Res­ser­rer les liens avec l’Afrique du Sud

​Du 5 au 7 sep­tembre, une délé­ga­tion mixte, réunis­sant des repré­sen­tants de l'éco­no­mie et des scien­ti­fiques de haut rang, a accom­pa­gné le conseiller fédé­ral Johann Schnei­der-Ammann en Afrique du Sud. Le but du voyage était de ren­for­cer la col­la­bo­ra­tion des deux pays dans les domaines de l’éco­no­mie, des sciences et de l’in­no­va­tion. Mal­gré les dif­fi­cul­tés qu’on connaît, le pays ren­ferme un énorme poten­tiel et consti­tue éga­le­ment un trem­plin vers d’autres mar­chés d’Afrique. Cepen­dant, les incer­ti­tudes entou­rant l’orien­ta­tion de révi­sions légis­la­tives annon­cées sus­citent des inquié­tudes.

​L’Afrique du Sud et la Suisse entre­tiennent des rela­tions étroites depuis de longues années, comme en témoignent notam­ment des visites réci­proques régu­lières. Les deux pays ont inté­rêt à ren­for­cer la col­la­bo­ra­tion dans dif­fé­rents domaines. L’Afrique du Sud ren­ferme éga­le­ment un poten­tiel élevé en tant que hub régio­nal et est déjà le prin­ci­pal par­te­naire com­mer­cial de la Suisse sur le conti­nent afri­cain. Plus de 100 entre­prises suisses sont implan­tées en Afrique du Sud avec suc­cès depuis des décen­nies. Le poten­tiel de ce pays n’est pas épuisé. Les entre­prises suisses et sud-afri­caines se com­plètent et estiment qu’une col­la­bo­ra­tion bila­té­rale axée sur le long terme pré­sente des avan­tages. Des échanges fruc­tueux ont éga­le­ment lieu entre des uni­ver­si­tés des deux pays.

La pro­tec­tion des inves­tis­se­ments est remise en ques­tion
Il est un point tou­te­fois qui sus­cite des inquié­tudes : la nou­velle orien­ta­tion de la pro­tec­tion des inves­tis­se­ments. Dans ce domaine, l’Afrique du Sud sou­haite s’ap­puyer sur des règles propres ainsi que sur la pro­tec­tion confé­rée par la Consti­tu­tion, plu­tôt que sur des accords bila­té­raux. Le gou­ver­ne­ment et les repré­sen­tants de l’éco­no­mie ont indi­qué clai­re­ment que la sécu­rité juri­dique était indis­pen­sable pour le main­tien d'une bonne col­la­bo­ra­tion. Si les inter­lo­cu­teurs sud-afri­cains ont affirmé com­prendre cette posi­tion, ils n’ont pas, mal­heu­reu­se­ment, levé les incer­ti­tudes entou­rant l’évo­lu­tion des modi­fi­ca­tions légis­la­tives annon­cées. Le minis­tère de l’In­té­rieur s’est néan­moins dit dis­posé à pré­sen­ter la nou­velle poli­tique aux inves­tis­seurs suisses. La Swiss Cham­ber Sou­thern Africa (SCSA) orga­ni­sera pro­ba­ble­ment un évé­ne­ment à cet effet dans un futur proche. Des défis sont aussi à rele­ver dans le domaine de la pro­tec­tion des bre­vets. Un pro­jet de consul­ta­tion publié récem­ment laisse entendre que cette der­nière s’est consi­dé­ra­ble­ment affai­blie.

Pre­mière visite d’une délé­ga­tion éco­no­mique et scien­ti­fique en Afrique du Sud
Outre les dis­cus­sions au niveau minis­té­riel, les membres de la délé­ga­tion ont éga­le­ment visité des entre­prises et ren­con­tré des repré­sen­tants d’en­tre­prises suisses éta­blies en Afrique du Sud. C’était la pre­mière fois qu’une délé­ga­tion accom­pa­gnant un conseiller fédé­ral était com­po­sée à la fois de repré­sen­tants de l’éco­no­mie et de scien­ti­fiques de haut rang. Cela a notam­ment per­mis de pré­cieux échanges au sein de la délé­ga­tion, même si le temps à dis­po­si­tion pour les dif­fé­rentes acti­vi­tés au pro­gramme était encore plus court que d’ha­bi­tude.