Stadt in Serbien

Com­mis­sion mixte à Bel­grade

​La Suisse entre­tient depuis long­temps des rela­tions ami­cales avec la Ser­bie. Les dis­cus­sions tra­di­tion­nelles entre des repré­sen­tants du gou­ver­ne­ment et de l’éco­no­mie des deux pays se sont tenues le 14 mai. La ren­contre avait notam­ment pour objec­tif de dis­cu­ter des pos­si­bi­li­tés en matière de pro­mo­tion du com­merce et d’in­ves­tis­se­ment des deux pays et d’in­ten­si­fier les rela­tions éco­no­miques.

​Les pro­blèmes et défis que les entre­prises suisses ren­contrent en Ser­bie ont éga­le­ment été évo­qués. Au terme de la ren­contre pré­si­dée par la Chambre de com­merce Suisse-Europe cen­trale et le SECO s’est tenu un forum des inves­tis­seurs qui a per­mis aux entre­pre­neurs suisses et serbes de dia­lo­guer.

Ser­bie : des pro­blèmes à court terme, un grand poten­tiel à long terme
En pré­vi­sion de la ren­contre, eco­no­mie­suisse avait réa­lisé une enquête auprès de ses membres. De nom­breuses entre­prises estiment que la Ser­bie pos­sède un poten­tiel élevé à moyen voire à long termes. L’évo­lu­tion dyna­mique des rela­tions éco­no­miques devrait donc se pour­suivre ces dix à quinze pro­chaines années. À court terme, les attentes des entre­prises sont rela­ti­ve­ment modestes. Comme de nom­breux autres pays, la Ser­bie est for­te­ment affec­tée par la mul­ti­tude de pro­blèmes que connaît l’Eu­rope.

Les pro­blèmes éco­no­miques actuels trans­pa­raissent aussi dans les indi­ca­teurs éco­no­miques. D’après de pre­mières esti­ma­tions, la crois­sance éco­no­mique de la Ser­bie était de -1,8 % en 2012. Son taux d’in­fla­tion avoi­sine les 12 % et son taux de chô­mage atteint 25 %. L’an der­nier, les expor­ta­tions suisses des­ti­nées à la Ser­bie ont reculé de 7 %. C’est la qua­trième année consé­cu­tive qu’elles accusent un repli. L’en­semble des échanges entre les deux pays ont néan­moins pro­gressé de 6 % (à 231 mil­lions de francs), ce qui s’ex­plique par l’aug­men­ta­tion des expor­ta­tions serbes vers la Suisse.

La Ser­bie fait tou­jours face à des défis immenses. À l’heure actuelle, ce pays connaît d’im­por­tants pro­blèmes struc­tu­rels. La tâche est aussi ardue dans le domaine poli­tique : la mise en œuvre et l‘appli­ca­tion adé­quates du droit, la sup­pres­sion d’obs­tacles régle­men­taires et l’ac­crois­se­ment de la trans­pa­rence sont les points les plus impor­tants. La volonté poli­tique de rele­ver les défis au niveau natio­nal est là, ce qui est posi­tif.