# 5 / 2024
01.10.2024

Défendre l’indépendance de la BNS – pour le bien de la Suisse!

La Banque nationale suisse (BNS) est sous pression, car les politiques essaient régulièrement de lui imposer de nouvelles tâches. Certains souhaitent utiliser ses bénéfices pour l'État social quand d'autres souhaitent qu'elle assume un rôle plus important sur des questions climatiques. Les partis de gauche demandent ainsi que la BNS intègre des objectifs climatiques dans son orientation, excepté que son indépendance a apporté une contribution décisive à la stabilité de la Suisse. Il est important de rappeler aux milieux politiques que les bénéfices de la Banque nationale et la politique monétaire ne sont pas un remède miracle pour l’État social et la protection de l’environnement.

L’essentiel en bref

La Banque nationale suisse (BNS) est dans la ligne de mire: les politiques font preuve d’une imagination fertile lorsqu’il s’agit de trouver de nouvelles tâches à lui imposer. Certains souhaitent piocher dans ses bénéfices et ses réserves, d’autres modifier la politique de la Banque nationale. Des politiciens de gauche souhaitent ainsi que la BNS assume un rôle central sur des questions climatiques. En maintenant des prix stables, la BNS a pourtant aidé la Suisse à faire face à une multitude d’événements extraordinaires. Cela n’a été possible que parce qu’elle est largement indépendante et qu’elle peut résister aux tentatives des milieux politiques de l’influencer. Il est temps de le rappeler. Les bénéfices de la Banque nationale ne sont pas un remède miracle pour l’État social et la politique monétaire ne saurait être le Saint Graal pour la protection de l’environnement.

Position d’economiesuisse

  • L’indépendance de la BNS doit être garantie. Sa responsabilité première est de garantir la stabilité des prix, raison pour laquelle l’institution ne doit pas devenir un jouet politique.
  • La Direction générale de la BNS n’est pas là pour représenter des intérêts particuliers, mais a pour seule mission de mener une politique monétaire pour le bien de la Suisse. Toute tentative d’exercer une influence politique sur la BNS doit être combattue.
  • La stabilité des prix est l’un des facteurs de prospérité de la Suisse les plus sous-estimés. Le bilan de la BNS pour ces dernières années est très bon, malgré un contexte très difficile. L’inflation est restée sous contrôle, ce qui n’a pas été le cas dans d’autres pays.
  • Confier des tâches supplémentaires à la BNS serait imprudent. Elle n’est pas responsable de la politique sociale ni de la politique environnementale, et ne peut pas non plus être sollicitée pour financer des tâches étatiques.