Com­pé­ti­ti­vité numé­rique de la Suisse: peut faire mieux

La Suisse est-elle com­pé­ti­tive à l'ère numé­rique? Dans le clas­se­ment actuel des pays, la Suisse occupe la cin­quième place sur 63, ce qui n'est pas si mal du tout, pour­rait-on pen­ser. Mais un coup d'œil aux détails confirme l'éva­lua­tion d'eco­no­mie­suisse selon laquelle il reste encore beau­coup à faire.

Ce type de clas­se­ments, dont la métho­do­lo­gie n’est for­cé­ment tou­jours à toute épreuve, donnent tou­te­fois des indi­ca­tions. Outre son rap­port sur la com­pé­ti­ti­vité en géné­ral, l'IMD de Lau­sanne publie éga­le­ment un clas­se­ment spé­cial qui tente de mesu­rer la com­pé­ti­ti­vité numé­rique. Comme l'an­née pré­cé­dente, la Suisse se classe cin­quième en 2019. Une bonne chose? La Suisse brille avant tout parce que notre pays obtient de bons résul­tats dans le pre­mier domaine, la connais­sance. Notre pays attire des talents du monde entier, l'ex­pé­rience inter­na­tio­nale est grande, beau­coup est investi dans la recherche et bien des gens sont actifs dans des pro­fes­sions scien­ti­fiques ou tech­niques.

Hand tippt auf Laptop

Tech­no­lo­gie: plu­tôt en retard

Dans le deuxième domaine – la tech­no­lo­gie - cepen­dant, nous sommes moins bons. Le point faible, c’est la dif­fi­culté de créer une entre­prise en Suisse. La légis­la­tion sur l'im­mi­gra­tion n'est pas non plus très favo­rable à la tech­no­lo­gie. En outre, les inves­tis­se­ments dans les télé­com­mu­ni­ca­tions et la capi­ta­li­sa­tion bour­sière des socié­tés infor­ma­tiques sont jugés insuf­fi­sants. La Suisse a éga­le­ment un bilan médiocre en matière de haut débit sans fil, où des poli­ti­ciens empêchent l'ex­pan­sion rapide de la tech­no­lo­gie 5G.

La Suisse occupe éga­le­ment une posi­tion modé­rée dans le domaine de la dura­bi­lité. L'Epar­ti­ci­pa­tion citoyenne n'est pas très déve­lop­pée, ce qui est dû à la mau­vaise posi­tion de la Suisse en matière d'eGo­vern­ment. Nous sommes éga­le­ment dans la moyenne en termes de cyber­sé­cu­rité. Dans le sec­teur privé, il y a un manque d’ac­tion dans le domaine du Big Data et des robots.

S’il est juste de dire que cha­cun des indi­ca­teurs ne couvre que par­tiel­le­ment la com­pé­ti­ti­vité numé­rique, ils montrent tou­te­fois qu'il reste encore beau­coup à faire pour que la Suisse reste l'un des pays les plus com­pé­ti­tifs du monde.

 

Une étude de Deloitte réa­li­sée en col­la­bo­ra­tion avec BAK Eco­no­mics arrive à la même conclu­sion que le clas­se­ment de l’IMD. La Suisse y est bien posi­tion­née (au 8e rang), mais elle ne figure pas à la pointe mon­diale.