drei flugzeuge der swiss

Une avia­tion forte: fon­da­men­tal pour l’éco­no­mie suisse

L’avia­tion est vitale pour une nation expor­ta­trice comme la Suisse et ses entre­prises. Si nous sou­hai­tons conser­ver les connexions de notre pays avec les grands centres éco­no­miques du monde, il faut don­ner de l’es­pace aux entre­prises du sec­teur aéro­nau­tique. Lors du congrès de l’avia­tion suisse 2016 qui s’est tenu à l’aé­ro­port de Zurich, la conseillère fédé­rale Doris Leu­thard a expli­qué com­ment le gou­ver­ne­ment suisse entend ren­for­cer ce sec­teur.

La Suisse, plus que toute autre éco­no­mie ou presque, dépend d’un réseau dense de connexions aériennes directes vers les centres éco­no­miques mon­diaux. Cela vaut pour le trans­port de per­sonnes comme pour le fret. Et la qua­lité des connexions aériennes consti­tue un cri­tère déci­sif quand une entre­prise inter­na­tio­nale choi­sit de s’im­plan­ter en Suisse. Avec près de 50 mil­lions de pas­sa­gers et plus de 600 000 tonnes de fret, l’im­por­tance éco­no­mique du sec­teur suisse de l’avia­tion est énorme. Les aéro­ports de Zurich, Genève et Bâle sont des infra­struc­tures d’im­por­tance natio­nale.

L’im­por­tance de l’avia­tion pour l’éco­no­mie était incon­tes­tée au Congrès suisse de l’avia­tion 2016 qui s’est tenu à l’aé­ro­port de Zurich. Elle a été clai­re­ment mise en évi­dence dans les inter­ven­tions de Heinz Kar­rer, pré­sident d’eco­no­mie­suisse, et de Car­men Wal­ker-Späh, direc­trice zuri­choise du Dépar­te­ment de l’éco­no­mie, en ouver­ture de la mani­fes­ta­tion. Selon Heinz Kar­rer, la demande de ser­vices de trans­port aérien est ame­née à aug­men­ter éga­le­ment en Suisse. Le défi consiste à amé­na­ger l’offre de manière qu’elle puisse suivre la pro­gres­sion de la demande. À défaut, les connexions directes cède­raient la place à des vols avec escale dans un hub et la place éco­no­mique suisse per­drait de son impor­tance. Chris­toph Franz, pré­sident du conseil d’ad­mi­nis­tra­tion de Roche, a mis les points sur les i : «Le tra­fic aérien est vital pour une nation expor­ta­trice comme la Suisse et ses entre­prises, si elles sou­haitent réga­ter à l’échelle inter­na­tio­nale. L’éco­no­mie suisse a besoin d’une avia­tion forte qui se moder­nise constam­ment et déve­loppe ses infra­struc­tures en fonc­tion des besoins.»

Attentes à l’égard des milieux poli­tiques

Aujour­d’hui déjà, les aéro­ports natio­naux, en par­ti­cu­lier ceux de Zurich et de Genève, touchent aux limites de leurs capa­ci­tés aux heures de pointe. Les gou­lets d’étran­gle­ment se ren­for­ce­ront ces pro­chaines années si les capa­ci­tés ne peuvent pas être déve­lop­pées de manière ciblée. La balle est main­te­nant dans le camp des milieux poli­tiques, à qui il revient de créer un envi­ron­ne­ment ad hoc.

La conseillère fédé­rale Doris Leu­thard a pré­senté la poli­tique aéro­nau­tique que le gou­ver­ne­ment compte mener et les mesures pré­vues pour ren­for­cer l’avia­tion civile en faveur de la société et de l’éco­no­mie. Les mesures for­mu­lées dans le rap­port du Conseil fédé­ral rela­tif à la poli­tique aéro­nau­tique pour conso­li­der l’avia­tion seront mises en œuvre rapi­de­ment. La Confé­dé­ra­tion compte mettre en place les condi­tions qui per­met­tront à l’avia­tion de répondre à la demande à venir, un élé­ment qui a réjoui Monika Rühl, direc­trice d’eco­no­mie­suisse. Les aéro­ports suisses, et plus par­ti­cu­liè­re­ment le hub de Zurich, doivent pou­voir déve­lop­per leurs infra­struc­tures rai­son­na­ble­ment. Quant aux heures d’ex­ploi­ta­tion, elles ne doivent pas être limi­tées davan­tage. Sans comp­ter que, selon Monika Rühl, il est indis­pen­sable de main­te­nir l’ac­cord bila­té­ral sur le trans­port aérien conclu avec l’UE pour garan­tir les connexions directes de la Suisse au réseau aérien mon­dial du futur.

Mat­thias von Ran­dow, direc­teur du Bun­des­ver­band der Deut­schen Luft­ver­kehrs­wirt­schaft e.V., l’as­so­cia­tion alle­mande du sec­teur aéro­nau­tique, a pré­cisé les attentes envers une poli­tique aéro­nau­tique alle­mande et euro­péenne axée sur la durée. Une ouver­ture accrue des mar­chés aériens doit être accom­pa­gnée d’exi­gences mini­males pour une concur­rence équi­table dans l’avia­tion inter­na­tio­nale. Cer­taines solu­tions natio­nales et euro­péennes en matière d’im­po­si­tion et de régle­men­ta­tion doivent être aban­don­nées, notam­ment l’im­pôt alle­mand sur l’avia­tion et le sys­tème euro­péen d’échange de quo­tas d’émis­sions.

La table ronde avec Chris­tian Hegner (direc­teur de l’Of­fice fédé­ral de l’avia­tion civile OFAC), Tho­mas Klühr (CEO de Swiss Inter­na­tio­nal Air Lines), Pierre Mau­det (conseiller d’État gene­vois et chef du Dépar­te­ment de la sécu­rité et de l’éco­no­mie), Jürg Schmid (direc­teur de Suisse Tou­risme) et Ste­phan Widrig (CEO de Flu­gha­fen Zürich AG) a mis en évi­dence les domaines dans les­quels il faut agir pour pou­voir satis­faire les attentes des milieux poli­tiques et éco­no­miques.

 

Congrès suisse de l’avia­tion

Le 6e congrès suisse de l’avia­tion qui s’est tenu le 4 novembre 2016 à l’aé­ro­port de Zurich a été orga­nisé par eco­no­mie­suisse, Aero­suisse, Flu­gha­fen Zürich AG, Swiss Inter­na­tio­nal Air­ports Asso­cia­tion (SIAA), Sky­guide et Swiss Inter­na­tio­nal Air Lines.