L’initiative de résiliation II ne résout aucun problème, mais en crée toute une série
- Introduction L’essentiel en bref | Position d’economiesuisse
- Chapter 1 L’initiative de résiliation II de l’UDC est trompeuse
- Chapter 2 L’acceptation de l’initiative II de l’UDC entraînerait la fin à la voie bilatérale
- Chapter 3 Les accords bilatéraux avec l'UE constituent un pilier essentiel de la prospérité de la Suisse
- Chapter 4 Aujourd’hui comme demain nous serons tributaires de la main d’œuvre étrangère
- Chapter 5 Assurer la prospérité et résoudre durablement les vrais problèmes
- Chapter 6 Conclusion, l’initiative de résiliation II ne résout aucun problème, mais en crée toute une série
L'initiative de résiliation II demande que la population résidante permanente de la Suisse ne dépasse pas 10 millions de personnes avant 2050. Si ce seuil est franchi avant, l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’UE doit être résilié. Cela mettrait fin à la voie bilatérale avec l’UE, alors qu’elle a fait ses preuves. L’initiative ignore l’évolution démographique et menace notre prospérité, car la Suisse restera tributaire de l’immigration de main-d’œuvre à l’avenir. Un plafonnement rigide du nombre d’habitants n’est pas judicieux. L’initiative de résiliation II ne résout aucun problème, mais en crée toute une série.
Content
- Introduction L’essentiel en bref | Position d’economiesuisse
- Chapter 1 L’initiative de résiliation II de l’UDC est trompeuse
- Chapter 2 L’acceptation de l’initiative II de l’UDC entraînerait la fin à la voie bilatérale
- Chapter 3 Les accords bilatéraux avec l'UE constituent un pilier essentiel de la prospérité de la Suisse
- Chapter 4 Aujourd’hui comme demain nous serons tributaires de la main d’œuvre étrangère
- Chapter 5 Assurer la prospérité et résoudre durablement les vrais problèmes
- Chapter 6 Conclusion, l’initiative de résiliation II ne résout aucun problème, mais en crée toute une série
L’essentiel en bref
L’initiative de résiliation II de l’UDC demande que la population résidante permanente de la Suisse ne dépasse pas 10 millions de personnes avant 2050. Si ce seuil est franchi avant, l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’UE doit être résilié. En raison de la clause guillotine, cela ferait automatiquement disparaître les sept accords bilatéraux I. Dès lors, l’acceptation de l’initiative impliquerait la fin de la voie bilatérale avec l’UE, qui a fait ses preuves, et aurait des conséquences négatives sur la prospérité, l’économie et la sécurité de la Suisse. L'initiative ignore les défis majeurs posés par le changement démographique: demain encore, la Suisse dépendra de l’immigration de travailleurs. Sans immigration nette, notre population active commencerait déjà à diminuer. Grâce à la libre circulation des personnes avec l’UE, la Suisse peut recruter la main-d'œuvre nécessaire sans formalités excessives lorsqu'elle peine à trouver suffisamment de personnel sur son propre territoire. De plus, il nous faut des mesures efficaces pour atténuer les effets indésirables de l’immigration et des solutions concrètes dans les domaines de l’emploi, de l’asile, du logement et des infrastructures. Plafonner la population aurait au contraire des effets négatifs: cette mesure risquerait de se retourner contre nous. L’initiative de résiliation II ne résout aucun problème, mais en crée une multitude.
Ce document a été publié conjointement avec l’Union patronale suisse (UPS).
Position d’economiesuisse
L'initiative de résiliation II de l'UDC doit être clairement rejetée, et ce pour plusieurs raisons:
- Elle vise à mettre fin à la libre circulation des personnes, compromettant ainsi la voie bilatérale, un cadre de collaboration couronné de succès entre la Suisse et l'UE.
- L’UE demeure, de loin, le principal partenaire commercial de la Suisse. La voie bilatérale a prouvé son efficacité et renforce notre prospérité. Les initiant ne proposent aucune alternative équivalente aux accords bilatéraux.
- Actuellement, le nombre de travailleurs partant à la retraite dépasse celui des jeunes entrant sur le marché du travail. Cette évolution démographique ne fait que s’accentuer: sans la main-d'œuvre en provenance de l'UE, dont notre pays a un besoin crucial, la Suisse risque de subir des départs d'entreprises, une diminution des recettes fiscales, un recul de l'innovation, de l'approvisionnement et du niveau des services. Tout cela entraînerait une baisse généralisée de la prospérité.
- Sans l'apport de main-d'œuvre étrangère, l'AVS serait rapidement confrontée à des difficultés. De plus, les travailleurs étrangers contribuent aussi au financement à long terme de notre prévoyance vieillesse.
- L'expérience a démontré qu'un système de contingents, coûteux et inefficace, ne réduit pas l'immigration. On ignore également qui devrait à l'avenir se passer de la main-d'œuvre étrangère si précieuse pour la Suisse.
- Les préoccupations de la population face à l'immigration doivent être prises au sérieux. La Suisse doit adopter des mesures appropriées pour accroître la productivité, mieux utiliser le potentiel de la main-d'œuvre locale, et déployer des actions ciblées dans les domaines de l'asile, du logement et des infrastructures.