Le com­merce exté­rieur stagne : ce sont avant tout les résul­tats pour l’Eu­rope qui baissent

​L’évo­lu­tion des dif­fé­rentes branches d’ex­por­ta­tion n’est pas homo­gène. L’in­dus­trie du papier et celle de l’im­pres­sion ont exporté 20 % de moins envi­ron qu’en 2011. À l’in­verse, l’in­dus­trie hor­lo­gère a vu ses expor­ta­tions croître de 16 %. Le chiffre d’af­faires était éga­le­ment en hausse dans l’in­dus­trie chi­mique et phar­ma­ceu­tique ainsi que dans l’in­dus­trie agroa­li­men­taire et celle des bois­sons alcoo­li­sées et du tabac (res­pec­ti­ve­ment 2,8 % et 1,4 %).

Les expor­ta­tions suisses pâtissent prin­ci­pa­le­ment du flé­chis­se­ment de la demande en Europe. Le recul a été le plus mar­qué du côté des expor­ta­tions des­ti­nées à l’Ir­lande 
(-34 %), à la Grèce (- 20 %) et à l’Es­pagne (-10 %). Les expor­ta­tions vers les grands mar­chés que consti­tuent la France et l’Ita­lie ont aussi fai­bli (res­pec­ti­ve­ment -9 % et -6 %). En revanche, les expor­ta­tions vers l’Al­le­magne se sont main­te­nues. Les biens et ser­vices four­nis à d’autres conti­nents ont même aug­menté. Les expor­ta­tions vers l’Amé­rique du Nord ont pro­gressé de 10 %, tan­dis que les biens et ser­vices en par­tance pour l’Asie ont aug­menté de 2 % en valeur. Les résul­tats sont néan­moins contras­tés : les expor­ta­tions avaient le vent en poupe vers l’Ara­bie saou­dite (+36 %), Hong­kong (+24 %) et Sin­ga­pour (+12 %), alors qu’elles ont chuté dans le cas de la Chine (-14 %) et de l’Inde (-13 %).

Cor­ri­gées des varia­tions sai­son­nières, les expor­ta­tions ont atteint 49,8 mil­liards de francs au deuxième tri­mestre. Autre­ment dit, le léger repli se pour­suit. Il convient tou­te­fois de noter qu’au mois de juin, le com­merce exté­rieur suisse a pros­péré et ce dans les deux direc­tions : les expor­ta­tions ont aug­menté de 7,6 % et les impor­ta­tions de 3,7 %. Le mois s’est clos avec un excé­dent de 2,2 mil­liards de francs.

Ces chiffres montrent que, en tant que nation expor­ta­trice, la Suisse a besoin de bonnes condi­tions-cadre pour les échanges trans­fron­tières. C’est pour­quoi elle doit conclure des accords de libre-échange avec des pays émer­gents carac­té­ri­sés par une forte crois­sance.  L’ac­cès aux mar­chés de ces pays reste entravé par de nom­breux obs­tacles qui freinent une diver­si­fi­ca­tion géo­gra­phique sup­plé­men­taire.

Com­mu­ni­qué de presse de l’Ad­mi­nis­tra­tion fédé­rale des douanes