La sécurité de l’approvisionnement électrique reste prioritaire
Les événements tragiques survenus à Fukushima ont suscité de nombreuses réactions politiques en Suisse. Un débat spécial sur l’approvisionnement en électricité du pays est d’ores et déjà agendé pour la session d’été 2011 du Conseil national. Il importe aujourd’hui d’éviter les décisions hâtives et les concepts inaboutis, afin d’assurer l’approvisionnement en électricité de la Suisse à long terme.
La Suisse a besoin d’un peu plus d’électricité chaque année. En 2010, la consommation électrique a progressé de 4 % par rapport à 2009, une hausse induite par la croissance réjouissante de l’économie, par l’amélioration de la productivité de nos entreprises et par l’augmentation de la population résidante. Notre prospérité et la capacité concurrentielle de la place économique suisse sont étroitement liées à l'utilisation d'électricité. Le découplage entre la consommation électrique et la croissance économique n’est par conséquent envisageable que progressivement et à long terme.
La production suisse d’électricité atteint ses limites. Depuis 2001, notre pays doit importer du courant pendant l’hiver pour couvrir sa consommation. En janvier 2009 par exemple, la consommation d’électricité était 30 % supérieure à ce qu’elle était en juillet de la même année. A l’inverse, la production d’électricité était 35 % plus élevée en juillet qu’en janvier, en raison d’une productivité accrue de la force hydraulique à la belle saison. Les lacs de barrage peuvent certes compenser une partie de ce déséquilibre, mais leur capacité ne correspond environ qu’à la consommation du mois de janvier. De manière générale, les énergies abondantes en été mais rares en hiver ne contribuent pas à la sécurité de l’approvisionnement.
A l’avenir, la Suisse ne pourra compter que dans une mesure très limitée sur l’importation de courant étranger. Compte tenu de l’arrêt programmé des centrales atomiques allemandes, elle ne pourra à terme plus importer d'électricité d’Allemagne, même celle d’origine éolienne. Quant à l’électricité nucléaire française, elle servira à combler les pénuries au sein de l'UE, et ne sera donc plus disponible pour la Suisse. Sans alternative valable, la sortie du nucléaire serait irresponsable et serait porteuse de conséquences économiques et sociales sérieuses. A moyen terme, la construction d’au moins trois centrales à cycles combinés alimentées au gaz sera inéluctable. Il est en tout cas prématuré de vouloir décider dès aujourd’hui de l’approvisionnement à long terme et d’exclure des options importantes pour notre avenir.
La production suisse d’électricité atteint ses limites. Depuis 2001, notre pays doit importer du courant pendant l’hiver pour couvrir sa consommation. En janvier 2009 par exemple, la consommation d’électricité était 30 % supérieure à ce qu’elle était en juillet de la même année. A l’inverse, la production d’électricité était 35 % plus élevée en juillet qu’en janvier, en raison d’une productivité accrue de la force hydraulique à la belle saison. Les lacs de barrage peuvent certes compenser une partie de ce déséquilibre, mais leur capacité ne correspond environ qu’à la consommation du mois de janvier. De manière générale, les énergies abondantes en été mais rares en hiver ne contribuent pas à la sécurité de l’approvisionnement.
A l’avenir, la Suisse ne pourra compter que dans une mesure très limitée sur l’importation de courant étranger. Compte tenu de l’arrêt programmé des centrales atomiques allemandes, elle ne pourra à terme plus importer d'électricité d’Allemagne, même celle d’origine éolienne. Quant à l’électricité nucléaire française, elle servira à combler les pénuries au sein de l'UE, et ne sera donc plus disponible pour la Suisse. Sans alternative valable, la sortie du nucléaire serait irresponsable et serait porteuse de conséquences économiques et sociales sérieuses. A moyen terme, la construction d’au moins trois centrales à cycles combinés alimentées au gaz sera inéluctable. Il est en tout cas prématuré de vouloir décider dès aujourd’hui de l’approvisionnement à long terme et d’exclure des options importantes pour notre avenir.