La Suisse est l’un des pays industrialisés les plus performants – sur le plan économique, mais aussi par rapport à la politique climatique. Au cours des trente dernières années, elle est parvenue à sensiblement accroître sa valeur ajoutée tout en réduisant ses émissions. Si celles-ci ont, pendant cette période, augmenté de moitié dans le monde, notre pays les a réduites de 14%. Afin de poursuivre sur cette voie, nous devons veiller à utiliser des mesures efficaces, tout en gardant les coûts aussi bas que possible pour la société et l’économie. Les instruments fondés sur le marché offrent le meilleur moyen d’atteindre cet équilibre.

L’économie suisse a pris un engagement clair de politique climatique: réduire ses émissions nettes à zéro d’ici à 2050. Cette action doit être coordonnée à l’échelle mondiale, pour éviter que la Suisse ne fasse cavalier seul et subisse des désavantages concurrentiels. Il faut introduire des mesures clés dans le monde entier, par exemple une taxe d’incitation sur le CO₂, tout en renforçant la responsabilité des entreprises et en utilisant toutes les possibilités de réduction. Les auteurs de l’initiative pour les glaciers et le Conseil fédéral poursuivent le même objectif de zéro émission nette. Il est important que cette mutation ne soit pas trop radicale, pour rester socialement et économiquement supportable. Cela nécessite une mise en œuvre basée sur des principes économiques libéraux et une réglementation svelte. L’économie a pris l’initiative et lancé un «programme climatique» basé sur neuf champs d’action, afin d’apporter une contribution marquante à la réalisation des objectifs de politique climatique.