Flaggen von UK, EU und Schweiz

Fil d’ac­tua­lité: La Suisse et le Brexit

Les négo­cia­tions entre le Royaume-Uni et l’Union euro­péenne sur leurs futures rela­tions ont abouti. L’ac­cord concerné est entré en vigueur le 1er jan­vier 2021. La saga du Brexit conti­nue néan­moins – avec des réper­cus­sions pour la Suisse éga­le­ment. Nous vous infor­mons régu­liè­re­ment des der­niers déve­lop­pe­ments.

Mise à jour du 27 février 2023: Réso­lu­tion du litige concer­nant le pro­to­cole sur l'Ir­lande du Nord

L'UE et le Royaume-Uni ont annoncé le 27 février un accord poli­tique qui pour­rait mettre fin au litige sur la mise en œuvre du pro­to­cole sur l’Ir­lande du Nord qui dure depuis trois ans envi­ron. En sub­stance, les par­ties ont décidé des adap­ta­tions contrac­tuelles concer­nant les ques­tions doua­nières, la TVA et les fron­tières, qui s’ap­pliquent au trans­port de mar­chan­dises entre la Grande-Bre­tagne, l’Ir­lande du Nord et la Répu­blique d’Ir­lande. L’al­lè­ge­ment des pro­cé­dures convenu est éga­le­ment une bonne nou­velle pour les expor­ta­teurs suisses. L’ac­cord poli­tique doit éga­le­ment jeter les bases de négo­cia­tions for­melles sur une asso­cia­tion com­plète du Royaume-Uni au pro­gramme de recherche euro­péen «Hori­zon Europe». L’UE refuse tou­jours d’y asso­cier la Suisse.


Mise à jour du 14 juin: Pro­to­cole révisé sur l’Ir­lande du Nord

Le Pre­mier ministre Boris John­son a pré­senté le 13 juin une loi qui sape­rait les règles ins­ti­tuées par le pro­to­cole sur l’Ir­lande du Nord entre l’UE et le Royaume-Uni. Concrè­te­ment, les mar­chan­dises qui quittent la Grande-Bre­tagne à des­ti­na­tion de l’Ir­lande du Nord ne doivent plus être contrô­lées sys­té­ma­ti­que­ment. Désor­mais, les contrôles sys­té­ma­tiques ne concer­ne­ront plus que les mar­chan­dises des­ti­nées à l’Ir­lande. Le texte réduit éga­le­ment de manière uni­la­té­rale la com­pé­tence de la Cour de jus­tice euro­péenne et les accords bila­té­raux rela­tifs aux aides d’État et à la TVA. Ce fai­sant, le Royaume-Uni porte atteinte à des enga­ge­ments inter­na­tio­naux. Pour l’UE, ces chan­ge­ments sont inac­cep­tables et elle exa­mine la pos­si­bi­lité d’ou­vrir une pro­cé­dure d’in­frac­tion. Le désac­cord latent entre le Royaume-Uni et l’UE risque ainsi de s’en­ve­ni­mer à nou­veau.

Mise à jour du 14 octobre: Pro­to­cole révisé sur l’Ir­lande du Nord


La Com­mis­sion euro­péenne pro­pose au Royaume-Uni des adap­ta­tions impor­tantes dans le pro­to­cole contro­versé sur l’Ir­lande du Nord. Il s’agit plus pré­ci­sé­ment de faci­li­ta­tions dans les quatre domaines des médi­ca­ments, des den­rées ali­men­taires, des contrôles aux fron­tières et de la par­ti­ci­pa­tion des par­ties pre­nantes d’Ir­lande du Nord à la future mise en œuvre du pro­to­cole. Pour de nom­breux pro­duits de consom­ma­tion cou­rante en Irlande du Nord, cela devrait for­te­ment réduire les contrôles aux fron­tières, les exi­gences régle­men­taires ou les contrôles de sécu­rité. Ceci à condi­tion que, de son côté, le Royaume-Uni puisse assu­rer l’in­fra­struc­ture de sur­veillance néces­saire pour empê­cher l’im­por­ta­tion non auto­ri­sée de ces pro­duits sur le mar­ché inté­rieur de l’UE. Des dis­cus­sions bila­té­rales inten­sives sui­vront. Si elles n’abou­tissent pas à un accord, le gou­ver­ne­ment bri­tan­nique menace d’ac­ti­ver l’ar­ticle 16 du pro­to­cole, auto­ri­sant des mesures de pro­tec­tion uni­la­té­rales si l’une des par­ties est confron­tée à de graves dif­fi­cul­tés éco­no­miques, sociales ou envi­ron­ne­men­tales. Le risque d’une crise ouverte avec l’Union euro­péenne et d’une spi­rale de repré­sailles com­mer­ciales demeure donc.

MISE À JOUR DU 14 SEP­TEMBRE 2021: NOU­VEL AJUS­TE­MENT DU DELAI POUR INTRO­DUIRE DES CONTROLES AUX FRON­TIERES

Après un pre­mier ajus­te­ment au prin­temps 2021, le Royaume-Uni a réajusté, le 14 sep­tembre, le calen­drier prévu pour l’in­tro­duc­tion pro­gres­sive de contrôles des impor­ta­tions en pro­ve­nance de l’UE. La déci­sion de repor­ter à nou­veau, de plu­sieurs mois, cer­tains contrôles est jus­ti­fiée par le fait que, outre les consé­quences de la pan­dé­mie de covid-19, les acteurs concer­nés sont éga­le­ment confron­tés à d’autres défis dans les chaînes logis­tiques. Les nou­veaux délais s’ap­pliquent par­fois aussi aux expor­ta­teurs suisses, notam­ment dans les domaines où la Suisse est plei­ne­ment inté­grée aux sys­tèmes de l’UE. Concrè­te­ment, cela concerne les contrôles de sécu­rité vété­ri­naires et doua­niers. Dans ces domaines, les mar­chan­dises suisses seront sou­mises à des contrôles sup­plé­men­taires à comp­ter du 1er jan­vier 2022, voire du 1er juillet 2022. À noter que les décla­ra­tions et contrôles doua­niers com­plets seront intro­duits, comme annoncé, le 1er jan­vier 2022.


Mise à jour du 1er sep­tembre 2021: accord CH-RU sur la recon­nais­sance mutuelle des OEA en vigueur

Le Royaume-Uni a éga­le­ment rati­fier l’accord sur la recon­nais­sance mutuelle de l’opé­ra­teur éco­no­mique agréé (OEA), de sorte que cet accord conclu entre la Suisse et le Royaume-Uni a pu entrer en vigueur le 1er sep­tembre 2021. Les entre­prises ayant le sta­tut d’OEA sont désor­mais consi­dé­rées comme fiables sous l’angle de la sécu­rité de la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment inter­na­tio­nale, ce qui faci­lite leurs échanges com­mer­ciaux bila­té­raux. Concrè­te­ment, elles béné­fi­cient de pri­vi­lèges dans les contrôles doua­niers liés à la sécu­rité et de sim­pli­fi­ca­tions dans les pro­cé­dures doua­nières.


Mise à jour du 31 août 2021: NOU­VELLES RÈGLES D'ORI­GINE POUR LES ECHANGES COM­MER­CIAUX AVEC LE ROYAUME-UNI

À par­tir du 1er sep­tembre 2021, les règles d'ori­gine révi­sées de la Conven­tion pan-euro­péenne seront inté­grées à l’ac­cord com­mer­cial Suisse-Royaume-Uni. Les pro­ces­sus de rati­fi­ca­tion natio­naux ont pu être menés à bien de manière que les nou­velles règles s’ap­pliquent dès le 1er sep­tembre. Les entre­prises suisses béné­fi­cie­ront ainsi de règles d’ori­gine plus modernes pour leurs échanges avec le Royaume-Uni. Un grand nombre de pos­si­bi­li­tés de cumul res­tent par ailleurs à dis­po­si­tion pour les échanges avec le Royaume-Uni des entre­prises expor­ta­trices suisses (en par­ti­cu­lier avec des matières pre­mières de l’UE). Les régle­men­ta­tions détaillées sont pré­sen­tées dans la cir­cu­laire actua­li­sée de l’Ad­mi­nis­tra­tion fédé­rale des douanes (AFC).


Mise à jour du 8 juin 2021: Règles d'ori­gine bila­té­rales CH-UK: un pro­blème majeur est résolu

La pre­mière réunion du comité mixte ins­ti­tué par l’ac­cord com­mer­cial Suisse-Royaume-Uni a eu lieu le 8 juin. Les par­ti­ci­pants ont dis­cuté de ques­tions telles que le déve­lop­pe­ment de l’ac­cord et ont convenu d’adap­ter les règles d'ori­gine bila­té­rales . Concrè­te­ment, les règles d’ori­gine révi­sées pré­vues dans la conven­tion pan-euro­péenne seront inté­grées à l’ac­cord com­mer­cial, sous réserve que les pro­ces­sus de rati­fi­ca­tion natio­naux soient ache­vés. Ces règles s’ap­pli­que­ront à par­tir du 1er sep­tembre 2021. À titre tran­si­toire, le cumul avec des matières inter­mé­diaires pro­ve­nant de l’UE et de la Tur­quie est de nou­veau pos­sible depuis le 9 juin, pour autant qu’elles soient sou­mises à des règles d’ori­gine iden­tiques. Les règles détaillées sont pré­sen­tées dans la actua­li­sée de l’Ad­mi­nis­tra­tion fédé­rale des douanes (AFC). Pour de plus amples infor­ma­tions, veuillez vous réfé­rer à l’ar­ticle: cir­cu­laire actua­li­sée de l’Ad­mi­nis­tra­tion fédé­rale des douanes (AFC). Pour de plus amples infor­ma­tions, veuillez vous réfé­rer à l’ar­ticle: Règles d'ori­gine bila­té­rales CH-UK: un pro­blème majeur est résolu.


Mise à jour du 4 juin 2021: DANS LE CONTEXTE DU BREXIT, LES ÉTATS MEMBRES DE L’EEE SIGNENT UNE SOLU­TION DE REM­PLA­CE­MENT AVEC LE ROYAUME-UNI

À l’ins­tar de la solu­tion que la Suisse a mise en œuvre le 1er jan­vier 2021 grâce à sa stra­té­gie «mind the gap», les États membres de l’EEE (Nor­vège, Islande, Liech­ten­stein) béné­fi­cient désor­mais d’une solu­tion de rem­pla­ce­ment contrac­tuelle pour les rela­tions com­mer­ciales avec le Royaume-Uni pour la période post-Brexit. L’accord de libre-échange signé le 4 juin 2021 est actuel­le­ment sou­mis aux pro­ces­sus natio­naux res­pec­tifs en vue de sa rati­fi­ca­tion et de sa mise en œuvre. Cet accord est inté­res­sant à dif­fé­rents égards, notam­ment en rai­son des dis­po­si­tions par­fois plus pous­sées que celles conte­nues dans l’ac­cord com­mer­cial CH-UK (en ce qui concerne le com­merce numé­rique et la dura­bi­lité, par exemple). Au cha­pitre des règles d’ori­gine, l’ac­cord EEE-Royaume-Uni pré­voit ainsi une solu­tion qui – contrai­re­ment aux dis­po­si­tions CH-UK – per­met le cumul avec des matières inter­mé­diaires de l’UE pour le com­merce en fran­chise de droits entre les États contrac­tants. Ce point est très impor­tant - d’ailleurs la recherche d’une solu­tion bila­té­rale CH-UK bat son plein.


Mise à jour du 27 mai 2021: Des signes de reprise dans le com­merce de mar­chan­dises CH-GB

Après l’ef­fon­dre­ment des échanges de mar­chan­dises entre la Suisse et la Grande-Bre­tagne au pre­mier tri­mestre 2021, les chiffres pour le mois d’avril annoncent une reprise signi­fi­ca­tive, ce qui est réjouis­sant: les chiffres sont à nou­veau net­te­ment supé­rieurs au niveau de 2020 dans presque tous les grands sec­teurs d’ex­por­ta­tion. Dans l’en­semble, les biens expor­tés vers le Royaume-Uni ont aug­menté de 32,8% et ceux impor­tés de 19,4%. La branche de la chi­mie/phar­ma­cie consti­tue tou­te­fois une excep­tion: alors que les échanges bila­té­raux n’avaient pas subi d’ef­fon­dre­ment au pre­mier tri­mestre, une baisse signi­fi­ca­tive est enre­gis­trée au mois d’avril (expor­ta­tions: -20,7%, impor­ta­tions: -11,4%). La reprise géné­rale des échanges de mar­chan­dises avec le Royaume-Uni est éga­le­ment supé­rieure à la moyenne, si on com­pare les chiffres aux expor­ta­tions et impor­ta­tions totales entre la Suisse et l’Eu­rope.


Mise à jour du 28 avril 2021: Accord de com­merce et de coopé­ra­tion entre l’UE et le Royaume-Uni défi­ni­ti­ve­ment rati­fié

Le 27 avril 2021, le Par­le­ment euro­péen a clai­re­ment approuvé l’ac­cord de com­merce et de coopé­ra­tion entre l’UE et le Royaume-Uni, par 660 voix contre 5 et 32 abs­ten­tions. Cette der­nière étape juri­dique accom­plie, l’ac­cord pourra entrer défi­ni­ti­ve­ment en vigueur le 1er mai 2021 – après quatre mois d’ap­pli­ca­tion pro­vi­soire. Les rela­tions entre l’UE et le Royaume-Uni res­tent cepen­dant mar­quées par des ten­sions. Ainsi, la pro­cé­dure d’in­frac­tion enga­gée par l’UE à l’en­contre du Royaume-Uni concer­nant le pro­to­cole sur l’Ir­lande du Nord se pour­suit. Par ailleurs, la frag­men­ta­tion de la poli­tique com­mer­ciale de l’Eu­rope à la suite du Brexit s’ac­com­pagne de nom­breuses nou­velles entraves au com­merce: droits de douane, contrôles fas­ti­dieux aux fron­tières et charges admi­nis­tra­tives. Celles-ci affectent les entre­prises de l’UE et du Royaume-Uni, mais aussi l’éco­no­mie suisse.


Mise à jour du 22 avril 2021: le com­merce bila­té­ral avec le Royaume-Uni en forte baisse au pre­mier tri­mestre

Après une forte baisse en jan­vier, les échanges bila­té­raux entre la Suisse et le Royaume-Uni ne se sont pas redres­sés au cours des trois mois sui­vants: Au pre­mier tri­mestre, les expor­ta­tions suisses vers le Royaume-Uni ont reculé de 23,6% par rap­port au tri­mestre pré­cé­dent, tan­dis que les impor­ta­tions suisses en pro­ve­nance du Royaume-Uni ont dimi­nué de 15,3%. Si cette ten­dance néga­tive devait se pour­suivre pen­dant plu­sieurs tri­mestres, elle aurait un impact durable sur le com­merce exté­rieur suisse et bri­tan­nique.

L’évo­lu­tion des échanges de mar­chan­dises avec l’UE-27 est net­te­ment plus encou­ra­geante: les impor­ta­tions ont aug­menté de 1,6% par rap­port au tri­mestre pré­cé­dent et les expor­ta­tions vers l’UE même de 6,1%.


Mise à jour du 18 mars 2021: nou­veaux délais pour les contrôles aux fron­tières du Royaume-Uni

Le 11 mars 2021, le Royaume-Uni a adopté un nou­veau calen­drier pour l’in­tro­duc­tion pro­gres­sive de contrôles sur les impor­ta­tions de l’UE vers le Royaume-Uni. Ce report de près de six mois sup­plé­men­taires est jus­ti­fié par le fait que les acteurs concer­nés sont actuel­le­ment confron­tés à des défis majeurs non seule­ment en lien avec les chan­ge­ments sur­ve­nus dans le contexte du Brexit mais éga­le­ment en lien avec le covid. Les nou­veaux délais s’ap­pliquent en par­tie aussi aux expor­ta­teurs suisses, notam­ment dans les domaines où la Suisse est plei­ne­ment inté­grée aux sys­tèmes de l’UE. Concrè­te­ment, cela concerne les contrôles de sécu­rité vété­ri­naires et doua­niers. Dans ce domaine, les mar­chan­dises suisses seront sou­mises à des contrôles sup­plé­men­taires à comp­ter du 1er octobre 2021 voire du 1er jan­vier 2022.


Mise à jour du 16 mars 2021: ten­sions crois­santes et nou­velles échéances

Le 15 mars, l’Union euro­péenne a offi­ciel­le­ment lancé une pro­cé­dure d'in­frac­tion contre le Royaume-Uni. Elle l’a fait en réac­tion à la déci­sion uni­la­té­rale du gou­ver­ne­ment bri­tan­nique d’al­lon­ger les dis­po­si­tions tran­si­toires rela­tives aux contrôles aux fron­tières sur la cir­cu­la­tion de mar­chan­dises de la Grande-Bre­tagne vers l’Ir­lande du Nord. En vertu du pro­to­cole sur l’Ir­lande du Nord, ces dis­po­si­tions auraient dû expi­rer à la fin mars.
 


Mise à jour du 12 mars 2021: RECUL MAS­SIF DES ECHANGES BILA­TE­RAUX AVEC LE ROYAUME-UNI

Les tur­bu­lences et les incer­ti­tudes majeures entou­rant le Brexit ont eu un impact extrê­me­ment néga­tif sur le com­merce de mar­chan­dises entre la Suisse et le Royaume-Uni en jan­vier 2021. Par rap­port à jan­vier 2020, les impor­ta­tions en pro­ve­nance du Royaume-Uni et les expor­ta­tions des­ti­nées au Royaume-Uni ont reculé de res­pec­ti­ve­ment 46% et 30%. On peut par­ler d’un effon­dre­ment des échanges. Cette contrac­tion majeure affecte tous les sec­teurs et dépasse net­te­ment le recul des échanges avec l’Union euro­péenne (impor­ta­tions -11%, expor­ta­tions -10%). Du côté des impor­ta­tions en pro­ve­nance du Royaume-Uni, le sec­teur qui a accusé la plus forte baisse est mal­heu­reu­se­ment l’in­dus­trie chi­mique et phar­ma­ceu­tique (-58,3% par rap­port à jan­vier 2020). Du côté des expor­ta­tions vers le Royaume-Uni, ce sont les sources d’éner­gie qui ont accusé une baisse par­ti­cu­liè­re­ment mar­quée (-82%). Les pro­blèmes actuels des expor­ta­teurs suisses avec leurs par­te­naires bri­tan­niques dans le domaine des règles d’ori­gine n’ar­rangent rien: la dis­pa­ri­tion des pos­si­bi­li­tés de cumul avec les matières inter­mé­diaires de l’UE crée de nou­veaux obs­tacles au com­merce et occa­sionne des coûts sup­plé­men­taires pour les socié­tés suisses. Des mesures s’im­posent en urgence.

Les der­niers chiffres du Royaume-Uni, pour le mois de jan­vier 2021, dressent un tableau tout aussi morose. En jan­vier, les expor­ta­tions bri­tan­niques ont reculé de 19% en géné­ral et celles des­ti­nées à l’UE de 40%. Les impor­ta­tions totales de biens en pro­ve­nance de pays non membres de l’UE ont dimi­nué de près de 13%, tan­dis que les expor­ta­tions vers ces pays ont très légè­re­ment aug­menté (+1,7%). Pour le Royaume-Uni, il s’agit de la baisse des échanges la plus forte en l’es­pace d’un mois, depuis que les don­nées ont com­mencé à être sai­sies en jan­vier 1997. Les impor­ta­tions de biens tels que les machines, les véhi­cules et les pro­duits chi­miques en pro­ve­nance de l’UE ont dimi­nué par­ti­cu­liè­re­ment for­te­ment. Il convient de rele­ver tou­te­fois que les échanges n’avaient rien de typiques ces der­niers mois. La fin de la période de tran­si­tion avant le Brexit et le nou­veau confi­ne­ment natio­nal début jan­vier pour­raient avoir contri­bué au recul du com­merce de mar­chan­dises. En novembre et décembre 2020, les impor­ta­tions et les expor­ta­tions de biens pro­gres­saient. Dans ces condi­tions, il importe d’ob­ser­ver cette évo­lu­tion de près ces pro­chains mois. Tou­te­fois, si la ten­dance actuelle devait se confir­mer, cela aurait des consé­quences désas­treuses sur l’éco­no­mie de plu­sieurs pays d’Eu­rope.
 


Mise à jour du 10 mars 2021: TEN­SIONS DANS LES RELA­TIONS UE-GB

L’ac­cord de com­merce et de coopé­ra­tion entre l’UE et le Royaume-Uni est entré en vigueur à titre pro­vi­soire le 1er jan­vier 2021. Des ten­sions sont déjà appa­rues en les deux par­ties. Le Royaume-Uni a en effet décidé uni­la­té­ra­le­ment de sus­pendre cer­tains contrôles doua­niers et de mar­chan­dises sur les impor­ta­tions bri­tan­niques des­ti­nées à l’Ir­lande du Nord, non comme convenu jus­qu’à la fin mars, mais pour six mois sup­plé­men­taires. Cette déci­sion vise­rait à garan­tir la sécu­rité d’ap­pro­vi­sion­ne­ment de l’Ir­lande du Nord. L’UE exa­mine actuel­le­ment s’il convient d’en­ga­ger une pro­cé­dure en man­que­ment contre le Royaume-Uni. Le Par­le­ment euro­péen a, pour sa part, reporté à une date indé­ter­mi­née le débat en ses­sion plé­nière néces­saire pour rati­fier l’ac­cord. Or faute d’ap­pro­ba­tion de l’ac­cord en temps utile - ou d’une nou­velle pro­lon­ga­tion de son appli­ca­tion à titre pro­vi­soire - d’ici au 30 avril, il risque de perdre sa vali­dité
 


Mise à jour du 4 jan­vier 2021: L'ac­cord sur le Brexit est entré en vigueur

Après le oui franc de la Chambre des com­munes bri­tan­nique (House of Com­mons: 521 voix contre 73), la Chambre des Lords a éga­le­ment approuvé l’ac­cord sur le futur par­te­na­riat avec l’Union euro­péenne le 30 décembre 2020. Comme le Par­le­ment euro­péen ne pou­vait pas approu­ver l’ac­cord avant la fin de l’an­née (une étape néces­saire), les États membres de l’UE ont convenu d’une appli­ca­tion pro­vi­soire de l’ac­cord jus­qu’au 28 février 2021. Cela signi­fie que le l'ac­cord sur le Brexit entre en vigueur le 1er jan­vier 2021 - immé­dia­te­ment après la fin de la période de tran­si­tion de l’ac­cord de sor­tie


Mise à jour du 22 décembre 2020: L’UE et le Royaume-Uni négo­cient jus­qu'à la der­nière minute

Dif­fé­rentes sources font état d’un rap­pro­che­ment de l’UE et du Royaume-Uni dans les négo­cia­tions menées actuel­le­ment. Cela concerne en par­ti­cu­lier les régle­men­ta­tions rela­tives à la concur­rence et aux aides d’État. Cepen­dant, aucun accord n’est encore en vue sur la ques­tion très contro­ver­sée de l’ac­cès futur de l’UE aux zones de pêche bri­tan­niques. Les deux par­ties semblent néan­moins vou­loir res­ter à la table des négo­cia­tions jus­qu'à la der­nière minute: le Pre­mier ministre bri­tan­nique Boris John­son entend convo­quer le Par­le­ment pour une ses­sion extra­or­di­naire le 30 décembre, pour un vote sur un éven­tuel accord. Et l’UE étu­die les moyens d’ap­pli­quer pro­vi­soi­re­ment un éven­tuel accord, avant sa rati­fi­ca­tion par le Par­le­ment.


Mise à jour du lundi 21 décembre 2020: Un nou­veau délai a expiré

Aucun accord n’est en vue pour le Brexit. Cela dit, même si l’UE et le Royaume-Uni par­ve­naient à un accord dans les pro­chains jours, il ne serait guère pos­sible de le faire rati­fier par le Par­le­ment euro­péen d’ici à la fin de l’an­née (décla­ra­tion de David Allis­ter, pré­sident de la Com­mis­sion des affaires étran­gères du Par­le­ment euro­péen). L’ac­cord aurait dû être conclu avant le 20 décembre 2020 pour lais­ser au Par­le­ment euro­péen le temps de l’ap­prou­ver avant la fin de la période de tran­si­tion à la fin de l'an­née.


Mise à jour du 14 décembre 2020: Nou­velle pro­lon­ga­tion des négo­cia­tions sur le Brexit

Mal­gré des négo­cia­tions inten­sives depuis la der­nière ren­contre entre Boris John­son et Ursula von der Leyen, aucun accord n’a pu être conclu jus­qu’au dimanche 13 décembre. Les deux par­ties ont donc convenu, une fois de plus, de pour­suivre les négo­cia­tions - cette fois sans fixer de délai.


Mise à jour du 10 décembre 2020: Ren­contre infruc­tueuse entre Boris John­son et Ursula von der Leyen

Mer­credi soir, le pre­mier ministre du Royaume-Uni et la pré­si­dente de la Com­mis­sion euro­péenne se sont ren­con­trés à Bruxelles pour ten­ter de déblo­quer la situa­tion. Au stade actuel, les négo­cia­tions sur leur future rela­tion com­mer­ciale risquent en effet fort d’échouer. Ce dîner à la veille du som­met du Conseil euro­péen n’a tou­te­fois per­mis aucun rap­pro­che­ment dans les points contro­ver­sés (pêche, aides d’État et droit de la concur­rence, règle­ment des dif­fé­rends). Les négo­cia­tions se pour­sui­vront jus­qu’au 13 décembre. En même temps, la Com­mis­sion euro­péenne a ren­forcé ses pré­pa­ra­tifs en pré­vi­sion d’un éven­tuel «no deal». Une chose est sûre: la période de tran­si­tion s’achève le 31 décembre. On ignore encore tout de ce qui vien­dra après.