Oui à l’accord AELE-Indonésie! Oui pour prendre une longueur d’avance sur la concurrence afin de soutenir l’industrie suisse d’exportation
- Introduction L’essentiel en bref | Position d’economiesuisse
- Chapter 1 Après huit ans et demi de négociations, «we made it»!
- Chapter 2 Un marché important à l’avenir, présentant un formidable potentiel pour les entreprises suisses
- Chapter 3 Un accord de libre-échange étendu avec des avantages pour les deux parties
- Chapter 4 Favoriser un développement durable en Indonésie
- Chapter 5 Quatre raisons importantes d’accepter l’accord avec l’Indonésie
Après huit ans et demi de négociations, «we made it»!
Le 16 décembre 2018, huit ans et demi après le lancement officiel des négociations et au terme de quinze cycles de négociations et de plusieurs réunions d’experts, Johann Schneider-Ammann, alors ministre de l’Économie, pouvait enfin s’écrier depuis Jakarta: «We made it»! Ce jour-là, les pays membres de l’AELE (Suisse, Islande, Liechtenstein, Norvège) et l’Indonésie signaient un accord de partenariat économique de large portée (comprehensive economic partnership agreement ou CEPA). La politique commerciale suisse remportait ainsi un succès d’importance stratégique. L’accord apporte en effet des avantages substantiels aux entreprises exportatrices suisses face à la concurrence de l’UE, qui ne dispose pas encore d’un tel instrument.
Le 20 décembre 2019, le Conseil national et le Conseil des États ont approuvé l’arrêté fédéral portant approbation de l’accord à de larges majorités (par, respectivement, 119 voix contre 56 et 21 abstentions et 34 voix contre 8 et 2 abstentions), ouvrant ainsi la voie à la ratification de l’accord par le Conseil fédéral. Un comité – emmené par l’organisation paysanne Uniterre et composé d’une partie de la gauche et des milieux écologistes – a lancé le référendum. Le 2 juillet 2020, la Chancellerie fédérale a annoncé que le référendum, muni de 61 184 signatures valables, avait formellement abouti. La votation sur le référendum contre l’accord avec l’Indonésie aura ainsi lieu le dimanche 7 mars 2021. Dans l’histoire des votations populaires, ce scrutin revêt un caractère particulier, puisque le peuple suisse n’a été appelé à se prononcer, jusqu’à présent, qu’une seule fois, en 1972, soit sur l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange entre la Suisse et la CEE (devenue entre-temps l’UE).