Ouver­ture du mar­ché agri­cole: les avan­tages l’em­portent

​Une ouver­ture du mar­ché agri­cole recèle davan­tage de chances que de risques pour la Suisse. Telle est la conclu­sion d’une étude d’en­ver­gure menée par l’EPF de Zurich et la Haute école de tech­nique et d’éco­no­mie de Coire. La signa­ture d’un accord de libre-échange avec l’UE pro­fi­te­rait en par­ti­cu­lier à l’in­dus­trie ali­men­taire. Quant aux consom­ma­teurs suisses, ils ver­raient les prix bais­ser. Per­sé­vé­rer sur la voie de l’iso­le­ment nui­rait par contre à la com­pé­ti­ti­vité des pro­duc­teurs suisses.
​En foca­li­sant le débat sur l’ou­ver­ture du mar­ché agri­cole sur le monde pay­san, on oublie que l’in­dus­trie ali­men­taire est elle aussi direc­te­ment concer­née par le sujet. Dans leur étude réa­li­sée sur man­dat d’eco­no­mie­suisse, de la Migros, de Nestlé Suisse et de la Com­mu­nauté d’in­té­rêt pour le sec­teur agro-ali­men­taire (CISA), des cher­cheurs de l’EPF de Zurich et de la Haute école de tech­nique et d’éco­no­mie de Coire ont ana­lysé les consé­quences de divers scé­na­rios d’ou­ver­ture du mar­ché pour la branche. Il res­sort clai­re­ment de l’étude que la Suisse pro­fi­te­rait plei­ne­ment d’un accord de libre-échange avec l’UE dans le sec­teur agroa­li­men­taire (ALEA) et que les avan­tages pour l’éco­no­mie dans son ensemble l’em­portent net­te­ment sur les incon­vé­nients. 

Les branches de l’ali­men­taire qui sont aujour­d’hui déjà prin­ci­pa­le­ment axées sur les expor­ta­tions ont enre­gis­tré une forte crois­sance ces der­nières années et sont par­ti­cu­liè­re­ment inno­vantes et com­pé­ti­tives ont relevé les cher­cheurs. Tel est notam­ment le cas des pro­duits à base de cho­co­lat, des plats tout prêts, des bois­sons et du fro­mage. Pour de nom­breux autres pro­duits, par contre, les pro­tec­tions doua­nières agissent comme un car­can qui entrave le pro­ces­sus de chan­ge­ment struc­tu­rel néces­saire.

L’in­dus­trie ali­men­taire a besoin d’un calen­drier contrai­gnant
L’in­dus­trie ali­men­taire, qui génère une plus-value de quelque 10 mil­liards de francs par an, joue un rôle cru­cial pour l’éco­no­mie suisse. For­te­ment dépen­dante de cette indus­trie, l’agri­cul­ture a donc tout inté­rêt à ce que celle-ci béné­fi­cie de condi­tions cadres favo­rables.

Pour eco­no­mie­suisse, la Suisse doit abso­lu­ment se sor­tir de son iso­le­ment dans le domaine agroa­li­men­taire. Car les mar­chés seront ouverts, tôt ou tard. Donc, autant s’y pré­pa­rer dès aujour­d’hui. Pour l’in­dus­trie ali­men­taire, l’ou­ver­ture du mar­ché crée­rait de nom­breuses nou­velles pos­si­bi­li­tés d’ex­por­ta­tion. Ne pas les exploi­ter relè­ve­rait de l’ir­res­pon­sa­bi­lité. Or l’in­cer­ti­tude actuelle se révèle para­ly­sante, et le manque de pla­ni­fi­ca­tion freine les inves­tis­se­ments. C’est pour­quoi l’in­dus­trie ali­men­taire suisse a besoin, en pré­vi­sion de l’ou­ver­ture du mar­ché agri­cole, d’un calen­drier poli­tique contrai­gnant.

" Fol­gen unter­schied­li­cher Öffnung­ss­zer­na­rien fur die Schwei­zer Nah­rung­smit­te­lin­dus­trie"