Gekreuzte Fahnen Japan und Schweiz

Moder­ni­ser l’accord de libre-échange Japon-Suisse

Pour sa pre­mière mis­sion éco­no­mique, Guy Par­me­lin se rend au Japon, accom­pa­gné d’une délé­ga­tion éco­no­mique et scien­ti­fique de haut rang. L’ob­jec­tif prin­ci­pal est que les deux pays ouvrent bien­tôt des négo­cia­tions pour moder­ni­ser leur accord de libre-échange. Cette demande a pu être for­mu­lée. Des dis­cus­sions devraient démar­rer bien­tôt au niveau opé­ra­tion­nel.

Le mar­ché japo­nais est de la plus haute impor­tance pour l’éco­no­mie suisse et les échanges entre la Suisse et le Japon intenses. En 2018, le volume des échanges entre les deux pays a ainsi dépassé les 13 mil­liards de francs. À l’heure actuelle, les entre­prises suisses emploient quelque 35 000 per­sonnes au Japon. Quant aux entre­prises japo­naises implan­tées en Suisse, elles emploient quelque 10 000 per­sonnes.

Le ministre suisse de l’Éco­no­mie, Guy Par­le­min, se trouve au Japon depuis dimanche. Lors des dis­cus­sions avec les auto­ri­tés japo­naises, la délé­ga­tion suisse a pu for­mu­ler sa demande dans une atmo­sphère ami­cale: Les auto­ri­tés suisses sou­haitent moder­ni­ser l’ac­cord de libre-échange. La par­tie japo­naise a laissé entendre que des dis­cus­sions pour­raient démar­rer bien­tôt au niveau opé­ra­tion­nel.

LES PRO­DUC­TEURS DE FRO­MAGE SUISSES DÉSA­VAN­TA­GÉS

Une moder­ni­sa­tion de l’ac­cord entré en vigueur il y a dix ans est impor­tante en rai­son de la conclu­sion récente d’un accord entre l’UE et le Japon. Par rap­port à l’ac­cord de libre-échange avec la Suisse, celui avec l’UE est plus exhaus­tif. Ainsi, les pro­duc­teurs de fro­mage de l’UE pour­ront bien­tôt expor­ter vers l’Em­pire du Soleil levant en fran­chise de douane. Le Japon applique nor­ma­le­ment des droits de douane se mon­tant à 29,8% sur le fro­mage. L’ac­cord Suisse-Japon de 2009 fixait les droits de douane sur le fro­mage suisse à 14,9%. Les Euro­péens ont donc négo­cié des condi­tions plus avan­ta­geuses que celles en vigueur avec la Suisse. Cela est éga­le­ment le cas dans le domaine des mar­chés publics.

Afin que les entre­prises suisses ne soient pas péna­li­sées par rap­port à la concur­rence euro­péenne, il faut moder­ni­ser l’ac­cord conclu. Celui-ci est excellent, mais plus tout récent. La mis­sion éco­no­mique emme­née par le conseiller fédé­ral Guy Par­me­lin fait un pre­mier pas impor­tant dans cette direc­tion.