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L’Arabie saoudite poursuit ses réformes vers un nouveau modèle économique

Lors de la 13e réunion de la Commission économique mixte avec l’Arabie saoudite, qui s’est tenue cette semaine, les participants ont parlé des relations économiques bilatérales et, surtout, évoqué les réformes en cours. L’Arabie saoudite entend muer pour devenir une économie durable qui ne s’appuie pas uniquement sur ses exportations de pétrole. Ces efforts visent également à améliorer l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers.

Lors de la 13e réunion de la Commission économique mixte avec l’Arabie saoudite qui s’est tenue lundi, le conseiller fédéral Guy Parmelin et le ministre saoudien des Investissements Khaled Al Falih ont souligné l’importance des relations économiques bilatérales. Lors de la séance de travail menée par l’ambassadeur Erwin Bollinger et le vice-ministre Mohammed Al Hassnah, les participants ont discuté de procédures douanières, du droit des investissements, de la protection de la propriété intellectuelle et des projets de réforme en Arabie saoudite.

D’un point de vue économique, le pays a connu des années de forte croissance. Pendant la seule année 2022, l’économie hors secteur du pétrole a enregistré une croissance avoisinant les 5%. L’Arabie saoudite attire des investissements directs étrangers grâce à des privatisations, au renforcement de la plus-value créée et de grands projets. Pour ce faire, le pays mise notamment sur sa situation géographique, à la croisée des trois continents que sont l’Europe, l’Afrique et l’Asie. La place économique est également compétitive en termes de coûts des matières premières, de la logistique et de l’électricité renouvelable. D’ici à 2030, des réformes en profondeur doivent permettre de mettre en place un approvisionnement énergétique durable, des industries locales et des secteurs de services. Un total de 600 mesures de réforme sont prévues à cet effet. La part du secteur privé dans le PIB devrait ainsi passer de 40 à 65% ces prochaines années. La richesse détenue sous la forme de gisements pétroliers doit être utilisée pour développer une industrie pétrochimique.

PLUS D’INDÉPENDANCE ÉCONOMIQUE GRÂCE À LA VILLE FUTURISTE NEOM

Avec son grand projet baptisé Neom, l’Arabie saoudite entend créer une zone économique. Celle-ci sera dotée de son propre système juridique et fiscal. Outre des projets d’habitation et de tourisme, elle accueillera des industries et des prestataires de services. Ce projet est exclusivement alimenté en énergies éolienne et solaire. Neom a pour but de rendre le pays économiquement indépendant des revenus pétroliers.

L’Arabie saoudite poursuit en outre un projet de réforme ambitieux avec sa Vision 2030. Quelque 80% des réformes annoncées en lien avec le cadre juridique ont été mises en œuvre. Il s’agit notamment de réformes sociales telles qu’une meilleure intégration des femmes dans le marché du travail.