Les multinationales en Suisse, une longue tradition

Dans le langage courant, une multinationale est souvent assimilée à une grande entreprise internationale, connue des consommateurs. La réalité est plus nuancée. Il n’existe pas de définition universellement reconnue des multinationales, ce qui explique certains écarts entre les études. 
La définition donnée par l’Office cantonal de la statistique de Genève est pertinente : une entreprise multinationale est une société, ou un groupe de sociétés, de capitaux dont les activités principales (de production ou de prestations de services) s’exercent dans plusieurs pays (minimum trois) et font l’objet d’une gestion ou d’un contrôle centralisé. On considère que les multinationales suisses sont celles dont le siège social est basé en Suisse alors que les multinationales étrangères ont leur siège social hors du pays. Cette définition ne pose pas – à juste titre – de critère de taille, de sorte que certaines PME et entreprises familiales actives dans plusieurs pays sont recensées dans cette catégorie. Elles sont parfois qualifiées de « micro-multinationales ». On les retrouve par exemple dans l’industrie des machines suisse, ou dans le secteur des nouvelles technologies.

Les multinationales sont pourvoyeuses de nombre d’emplois, souvent à haute valeur ajoutée, et participent de manière significative à la création de la valeur ajoutée dans notre pays. Via les impôts et les taxes dont elles s’acquittent, elles participent par ailleurs au financement des prestations de l’Etat (écoles, hôpitaux, transports publics, routes, etc). En faisant appel aux entreprises locales, elles contribuent au dynamisme de l’ensemble du tissu économique (voir chapitre 3) et sont l’un des piliers de l’innovation, en étroite collaboration avec les Hautes Ecoles. Enfin, les employés des multinationales consomment sur place et paient des impôts. De par leurs contributions directes et indirectes, les multinationales jouent un rôle clé pour la place économique suisse et pour la prospérité du pays. Pourtant, leur apport est trop souvent méconnu du grand public et elles font l’objet d’idées reçues.