Quote-part fis­cale de la Suisse: des appa­rences trom­peuses

​Dans la sta­tis­tique annuelle de l’OCDE, la Suisse affiche une quote-part fis­cale basse. Mais les appa­rences sont trom­peuses, car une part impor­tante des dépenses sociales et d’autres tâches sont finan­cées par le biais de ver­se­ments obli­ga­toires en faveur d’ins­ti­tu­tions pri­vées. Ces sommes ne sont pas prises en compte par l’OCDE. Si l’on intègre tous les ver­se­ments obli­ga­toires, la charge fis­cale effec­tive atteint plus de 40 % en Suisse, un niveau net­te­ment supé­rieur au chiffre que l’OCDE nous attri­bue. À cela s’ajoute le fait que la Suisse fait par­tie des quelques pays dont la quote-part fis­cale a for­te­ment aug­menté depuis 1990, une hausse qui reflète l’ex­ten­sion des pres­ta­tions, par­ti­cu­liè­re­ment mar­quée dans le domaine social au cours des vingt der­nières années.