Finance durable: l’instrument le plus important est la transparence
Face à l’importance croissante de la finance durable, les milieux économiques saluent le rapport du Conseil fédéral publié mi-décembre. L’objectif principal de la finance durable doit rester une transformation aussi profonde que possible, suivie par toutes les entreprises, qui leur donne l’opportunité d’adapter leur modèle commercial. Sans cette transformation de l’économie dans son ensemble, les objectifs climatiques ne pourront pas être atteints. L’économie suisse souhaite donc être plus étroitement associée au dialogue.
La durabilité dans sa globalité tient compte non seulement des aspects écologiques et sociaux, mais aussi de la rentabilité. Les entreprises qui incarnent cette approche globale de la durabilité sont des objets d’investissement attrayants et favorisent l’innovation. Cela génère donc une demande pour les entreprises ayant une stratégie ad hoc. Dans ce contexte, la finance durable est un maillon décisif entre les marchés financiers et les entreprises. L’économie salue le nouveau rapport du Conseil fédéral zsur la stratégie de la Suisse dans le domaine de la finance durable. Avec sa demande visant à examiner l’opportunité d’une réglementation plus poussée, il risque toutefois d’entraver à nouveau cette évolution positive. L’environnement international est très dynamique en ce moment, ce dont il faut tenir compte. L’instrument le plus important pour atteindre les objectifs de durabilité est la transparence: elle permet la comparaison, simplifie les décisions d’investissement et crée la confiance. En rendant le rapport climatique obligatoire, la Suisse a fait un pas important. Il s’agit aujourd’hui de le mettre en œuvre.
La tromperie est déjà punissable
Le terme «greenwashing», ou écofinancement en français, est souvent utilisé à tort et à travers. Une chose est sûre: la tromperie délibérée nuit à l’objectif du financement durable. La tromperie et les déclarations inexactes dans les prospectus sont d’ailleurs déjà punissables. Aux yeux de la FINMA, nous ne sommes pas en présence d’une défaillance du marché.
Les approches fondées sur le marché émanant de l’économie et de la Confédération ont déjà eu un gros impact. Outre les mesures volontaires, ce sont surtout des solutions sectorielles efficaces, qui dynamisent les marchés et sont clairement plus dynamiques que des processus de réglementation lourds qui prennent des années.