Sciences et technique: un must pour la Suisse
- Introduction L’essentiel en bref | Position d’economiesuisse
- Chapter 1 L’humain et la technique: un rapport compliqué
- Chapter 2 Il est indispensable de promouvoir les branches MINT
- Chapter 3 Exemples d’une promotion réussie des branches MINT
- Chapter 4 Pistes pour renforcer l’encouragement des branches MINT
- Chapter 5 Conculsion
Il est indispensable de promouvoir les branches MINT
Les tests PISA ont donné lieu à une prise de conscience
Pendant longtemps, cette situation a été perçue avec plus ou moins d’indifférence. Les enquêtes PISA (Programme for International Student Assessment) réalisées pour la première fois en 2000 ont été un signal d’alarme. Les performances des écolières et des écoliers suisses dans les domaines de la lecture et des sciences naturelles s’étaient alors même révélées inférieures à la moyenne des pays de l’OCDE. Ce constat a été plutôt mal vécu par notre pays à hauts salaires fier de son système éducatif. Les tests PISA ne donnent certes qu’un aperçu limité des compétences de nos écoliers et écolières, mais ils ont mis en évidence la nécessité d’agir. Un pays comme la Suisse, avec une économie aussi tributaire de l’innovation et du savoir-faire technique, doit se démarquer très largement de la moyenne de l’OCDE sur le long terme et chercher à s’aligner sur les meilleurs du monde. La politique de la formation a pris le thème au sérieux et attribue désormais davantage de poids à ces matières. Le succès ne s’est pas fait attendre: depuis 2003, les moyennes des résultats PISA en Suisse sont largement supérieures à la moyenne de l’OCDE, du moins d’un point de vue statistique, même s’il reste une marge de progression. Les résultats en mathématiques sont particulièrement réjouissants, puisque la Suisse figure désormais dans le peloton de tête.
Grafique 2
Résultats moyens de la Suisse et des pays de l’OCDE lors des tests PISA (écoliers et écolières de 15 ans)
Source: Pisa-Erhebungen 2000 bis 2012
Des exigences professionnelles accrues
Outre les résultats des tests PISA, les nombreux appels et initiatives de l’économie ont également atteint leur but. Aujourd’hui, il est de manière générale incontesté que les compétences MINT et les formations professionnelles correspondantes doivent être développées. L’État se mobilise en faveur de cette cause, les universités et les hautes écoles spécialisées ont réagi et la problématique qui est régulièrement traitée dans les médias. Avec le changement technologique omniprésent et la numérisation, la Suisse ne peut de toute évidence pas se permettre de négliger la promotion de la relève dans ce domaine. En effet, il en va de la préservation à long terme de la place industrielle et de l'innovation helvétiques. Il ne suffit pas de défendre le statu quo, car les exigences posées par l’économie aux spécialistes MINT augmentent continuellement. Aujourd’hui, le niveau de compétence exigé dans la plupart des professions techniques est nettement plus élevé qu’il y a dix ans. Les activités dans l’industrie – par exemple polymécanicien, automaticien, électronicien, laborantin ou développeur de logiciels – sont devenues plus pointues, car les tâches sont désormais plus diversifiées et plus complexes. Les jeunes doivent donc disposer d’excellentes compétences dans les matières MINT pour pouvoir effectuer avec succès un apprentissage poussé. Et ces exigences ne se limitent depuis longtemps plus aux professions industrielles. Aujourd’hui, on attend des employés de commerce qu’ils sachent gérer de manière autonome un site Internet et des applications informatiques sont utilisées dans un grand nombre de professions manuelles.
La tendance est claire: à l’avenir, l’importance des branches MINT se renforcera pour un nombre croissant de professions. Comme il est très rare que l’intérêt pour les thèmes scientifiques ne se développe qu’à l’âge adulte, il s’agit de l’éveiller dès l’école primaire. Les conditions pour le faire sont réunies: on peut oser affirmer que pratiquement tous les écoliers de première année trouvent les opérations de calcul passionnantes et sont fascinés par les expériences chimiques simples ou résolvent volontiers un problème à l’aide de l’ordinateur. Ces enfants ne témoignent pas de méfiance ou d’hostilité envers la technique. Au niveau de l’école primaire et au degré secondaire, le défi consiste ainsi à attiser cette curiosité et à cultiver l’intérêt pour les thèmes MINT jusqu’à l’âge adulte.