# 03 / 2019
25.01.2019

Inves­tis­se­ments étran­gers: un fac­teur de réus­site plu­tôt qu’un dan­ger pour notre éco­no­mie

Les inves­tis­se­ments étran­gers consti­tuent un fac­teur de réus­site impor­tant pour une éco­no­mie ouverte et for­te­ment inter­na­tio­na­li­sée comme celle de la Suisse. Les milieux éco­no­miques hel­vé­tiques sont donc très cri­tiques à l’égard des reven­di­ca­tions poli­tiques deman­dant un contrôle éta­tique des inves­tis­se­ments. La Suisse sui­vrait ainsi la ten­dance pro­tec­tion­niste, bien qu’il n’existe aucune néces­sité objec­tive de le faire. Plu­tôt que de contrô­ler les inves­tis­se­ments étran­gers, il convient de ren­for­cer les condi­tions-cadre poli­tiques de l’en­tre­pre­neu­riat dans notre pays.

L’essentiel en bref

En Suisse, la prospérité repose fortement sur l’ouverture des marchés et sur les relations internationales de l’économie. La libre circulation des investissements est déterminante en la matière. Les investissements directs contribuent à fournir suffisamment de capitaux à l’économie, garantissent plus d’un emploi sur dix sur le territoire national et renforcent la dynamique d’exportation ainsi que l’attrait et la capacité d’innovation de la place économique suisse.

Face aux tendances protectionnistes croissantes au niveau mondial et à l’acquisition de certaines entreprises par des sociétés chinoises ou des fonds souverains, les milieux politiques suisses appellent de plus en plus à un contrôle accru des investissements étrangers.

Il n’existe toutefois ni indice ni fait correspondant qui justifierait la grave atteinte, subséquente, à la liberté de propriété et à la liberté d’entreprendre, qui sont toutes deux garanties par la Constitution. En tant que pôle d’investissement, la Suisse dispose d’ailleurs déjà d’instruments efficaces concernant les investisseurs étrangers. Par ailleurs, un contrôle étatique des investissements risquerait davantage de renforcer des objectifs protectionnistes et de politique industrielle que de concrétiser des considérations légitimes sur la sécurité.

À l’avenir, la place économique suisse doit rester ouverte et attractive pour les investisseurs étrangers. Elle s’oppose donc clairement à un contrôle étatique des investissements.

Position d’economiesuisse

  • La prospérité, la compétitivité et la capacité d’innovation de la Suisse ne dépendent pas des rapports de propriété des entreprises nationales. Il convient d’y renforcer les conditions-cadre politiques de l’entrepreneuriat, plutôt que le contrôle des investissements étrangers.
  • Des instruments efficaces existent déjà pour protéger de manière ciblée les infrastructures critiques en matière de sécurité et les entreprises revêtant une importance particulière pour l’économie.
  • Les acquisitions réalisées en Suisse par des investisseurs chinois (notamment Syngenta et Gategroup) ne menacent aucunement la sécurité et l’ordre public..
  • L’instauration unilatérale de contrôles étatiques des investissements inciterait les principaux partenaires commerciaux à adopter des contremesures qui entraveraient l’accès au marché pour un pays exportateur comme la Suisse.
  • L’égalité de traitement des investisseurs helvétiques à l’étranger (réciprocité) est certes souhaitable, mais elle n’est pas réalisable avec un contrôle étatique des investissements.

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