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L’Argentine cherche à renouer des contacts avec les marchés mondiaux

Lors de la séance de la commission économique mixte Suisse-Argentine, les représentant du grand pays andin ont souligné tout particulièrement qu’après des années d’isolement économique, ils cherchent à renouer des contacts avec les marchés mondiaux. L’accord de libre-échange entre l’AELE et le Mercosur, actuellement en négociation, doit y contribuer.

Sous la direction d’Erwin Bolliger, ambassadeur au Seco, la commission économique mixte Suisse-Argentine a discuté intensivement des relations économiques bilatérales entre les deux pays. Avec ses 40 millions d’habitants, l’Argentine possède un marché intérieur intéressant et, après des années d’isolement économique, son besoin de rattrapage est grand. Des projets ferroviaires ambitieux doivent ainsi accélérer un transport de marchandises trop lent. Cela est très désavantageux pour un secteur agricole, tourné vers l’exportation. Dans le domaine des énergies renouvelables, de la production pétrolière et gazière, le pays a tout intérêt à collaborer avec des entreprises suisses.

Malgré les améliorations déjà effectuées et la volonté du gouvernement de procéder à des réformes, les entreprises suisses sont toutefois aussi confrontées à des problèmes. Dans le cadre de la commission économique mixte, les représentants d’entreprises ont toutefois trouvé des oreilles attentives. Ils ont ainsi surtout parlé des procédures relatives aux brevets, du paiement anticipé des impôts, du financement des PME, de droits de douane excessifs sur les denrées alimentaires et les montres, ainsi que de la reconnaissance des produits de l’agriculture bio.

Les représentants de la délégation argentine, dirigée par le secrétaire d’État Horacio Reyser Travers, ont ainsi souligné à plusieurs reprises leur volonté de conclure l’accord de libre-échange avec les États membres de l’AELE d’ici à la fin de l’année. Ils espèrent ainsi renouer des contacts avec l’économie mondiale. Le chemin pour y parvenir ne sera néanmoins pas aisé: en trois ans, l’inflation a atteint 100% en Argentine. Les fruits de la réforme ne sont dès lors pas encore mûrs – et des élections auront lieu au mois d’octobre.