Pour­quoi délais­ser une poli­tique cli­ma­tique éprou­vée et effi­cace ?

En matière de poli­tique cli­ma­tique, les milieux éco­no­miques ont plus que lar­ge­ment rem­pli leur contrat. Ils four­ni­ront à la Suisse presque la tota­lité des réduc­tions d’émis­sions de gaz à effet de serre néces­saires pour atteindre ses enga­ge­ments inter­na­tio­naux. L’éco­no­mie a tou­jours dit qu’elle appuyait des objec­tifs de pro­tec­tion cli­ma­tique négo­ciés de manière par­te­na­riale, ambi­tieux mais réa­listes. C’est pour­quoi elle sou­tient la pro­po­si­tion du Conseil fédé­ral de dimi­nuer les émis­sions de 20% d’ici à 2020, moi­tié en Suisse, moi­tié à l’étran­ger. Elle est aussi prête à conti­nuer d’as­su­mer une grande part de ces efforts durant l’après-Kyoto. Le par­le­ment s’ap­prête pour­tant à sacri­fier les mesures qui ont per­mis cet excellent résul­tat, dans la révi­sion en cours de la loi sur le CO2. Ni l’en­vi­ron­ne­ment, ni les entre­prises n’y trou­ve­ront leur compte. Article signé par Pas­cal Gen­ti­netta, pré­sident de l'Agence de l'éner­gie pour l'éco­no­mie, dans le Temps du 1er sep­tembre.