Les embouteillages grignotent le pouvoir d’achat des Suisses
L'essentiel en bref:
- Les embouteillages compliquent et renchérissent le transport de marchandises, entraînant des hausses de prix pour les transporteurs et les producteurs et, en fin de compte, une augmentation des prix pour les consommateurs.
- Les denrées alimentaires et autres biens de consommation courante sont particulièrement concernés en raison de leur part au trafic routier de marchandises.
- L’Union suisse des arts et métiers, economiesuisse et l’ASTAG demandent donc d’investir dans nos routes nationales, maintenant!
Ces vingt dernières années, les prix du transport routier de marchandises ont augmenté près de deux fois plus vite que les prix à la production. C’est ce que montre un document commun de l’Union suisse des arts et métiers, d’economiesuisse et de l’ASTAG. Sur la même période, les heures d’embouteillage ont augmenté de plus de la moitié. Depuis des années, de nombreuses entreprises de transport se voient contraintes de facturer à leurs clients des «suppléments pour embouteillages» de plus en plus élevés. Dès lors, une partie de la baisse de productivité et des coûts supplémentaires est finalement répercutée sur les consommatrices et consommateurs finaux.
L’alimentation particulièrement touchée
Le secteur de l’alimentation et des biens de consommation courante est particulièrement touché. Près d’un tiers des poids lourds circulant sur la route sont directement ou indirectement liés à l’approvisionnement alimentaire. Or il devient de plus en plus difficile de fournir ces services de transport. Les difficultés aboutissent à une hausse des prix à la production, notamment pour les transports du commerce de détail et les transports collectifs. Les consommatrices et consommateurs peuvent le voir immédiatement dans leur porte-monnaie.
OUI à des investissements dans les routes nationales
Les embouteillages ont augmenté de près de 15% par an en moyenne au cours des dernières années. Ces deux dernières années, on a observé une véritable explosion des embouteillages, avec une progression de plus de 22% par rapport à l’année précédente. Dans près de 87% des cas, ils sont dus à une surcharge de trafic. Nous devons investir dans les routes nationales pour stabiliser le système de transport et ainsi réduire les coûts de transport. L’économie soutient le oui au développement des routes nationales le 24 novembre 2024.