La voie est libre pour une pro­cé­dure d’as­sai­nis­se­ment éten­due dans le code des obli­ga­tions !

​Suite à l’ac­cep­ta­tion par le Par­le­ment de deux motions, le Conseil fédé­ral est chargé de pré­sen­ter sans délai un rap­port et un pro­jet en vue d’un droit de l’as­sai­nis­se­ment exhaus­tif dans le code des obli­ga­tions. La voie est donc libre pour créer une pro­cé­dure d’as­sai­nis­se­ment éten­due dans le code des obli­ga­tions (CO).
​À l’ins­tar du Conseil des États au cours de la ses­sion d’au­tomne, le Conseil natio­nal a accepté, sans dis­cus­sion, une motion de sa Com­mis­sion des affaires juri­diques qui, en com­plé­ment du mes­sage du Conseil fédé­ral sur la révi­sion par­tielle du droit de l’as­sai­nis­se­ment dans la loi sur la pour­suite pour dettes et la faillite (LP), demande un rap­port et un pro­jet rela­tif à un droit de l’as­sai­nis­se­ment exhaus­tif dans le code des obli­ga­tions. 

Le droit de l’as­sai­nis­se­ment doit être amé­lioré éga­le­ment dans le code des obli­ga­tions
eco­no­mie­suisse salue l’ac­cep­ta­tion des deux motions. En lien avec la révi­sion du droit de l’as­sai­nis­se­ment dans la loi sur la pour­suite pour dettes et la faillite, eco­no­mie­suisse a consti­tué un groupe de tra­vail réunis­sant des experts et des scien­ti­fiques. Celui-ci n’a eu de cesse de mon­trer à l’ad­mi­nis­tra­tion et au Par­le­ment que, outre des adap­ta­tions dans la LP en par­ti­cu­lier dans le code des obli­ga­tions, un droit de l’as­sai­nis­se­ment plus effi­cace est indis­pen­sable. Le Conseil fédé­ral et son groupe d’ex­perts ne vou­laient pas entendre par­ler d’un droit de l’as­sai­nis­se­ment dans le code des obli­ga­tions. Les amé­lio­ra­tions de ce droit pré­vues dans le pro­jet du Conseil fédé­ral se limi­taient à la pro­cé­dure concor­da­taire – et donc à des pos­si­bi­li­tés d’amé­lio­ra­tion au sein de la LP. Ces pro­po­si­tions ne vont pas assez loin et n’au­raient pas per­mis d’évi­ter le « groun­ding » de Swis­sair, par exemple. Comme le montrent notam­ment de récents pro­jets de révi­sion dans les pays voi­sins, la néces­sité d’amé­lio­rer le droit de l’as­sai­nis­se­ment éga­le­ment dans le CO est éta­blie. L’ob­jec­tif doit être d’en­ga­ger les pro­cé­dures d’as­sai­nis­se­ment plus tôt et de ren­for­cer autant que pos­sible la res­pon­sa­bi­lité de la direc­tion pour l’as­sai­nis­se­ment de la société dans le cadre d’une pro­cé­dure d’in­sol­va­bi­lité (assai­nis­se­ment à « midi moins dix »). Il n’est pas pos­sible d’y par­ve­nir avec la révi­sion de la seule loi sur la pour­suite pour dettes et la faillite, car le risque de faillite et de liqui­da­tion plane depuis le début sur la pro­cé­dure d’as­sai­nis­se­ment selon cette loi (assai­nis­se­ment à « midi cinq »). L’éco­no­mie suisse a besoin d’une pro­cé­dure d’as­sai­nis­se­ment qui ne soit pas domi­née par la LP.

eco­no­mie­suisse et son groupe de tra­vail sui­vront de manière construc­tive et cri­tique les tra­vaux du Conseil fédé­ral et de l’ad­mi­nis­tra­tion en vue de la rédac­tion d’un rap­port et d’un pro­jet rela­tif à un droit de l’as­sai­nis­se­ment dans le code des obli­ga­tions. Une pro­cé­dure d’as­sai­nis­se­ment dans le code des obli­ga­tions ren­force le droit suisse de l’as­sai­nis­se­ment et donc la place éco­no­mique suisse.