La BCV sou­tient le sys­tème de milice

La Banque can­to­nale vau­doise (BCV) est l’une des plus de 200 entre­prises qui ont signé la décla­ra­tion publique en faveur du sys­tème de milice.

Pour Pas­cal Kie­ner, son CEO, cette démarche va plus loin qu’un simple sou­tien de prin­cipe ; elle fait par­tie des mis­sions de l’en­tre­prise. Parmi ses 2'200 employés, la banque compte 86 per­sonnes exer­çant un man­dat poli­tique. « Nous favo­ri­sons le sys­tème de milice en offrant une flexi­bi­lité du temps de tra­vail ». Ainsi, à titre d'exemple, les deux col­la­bo­ra­teurs-dépu­tés de l’éta­blis­se­ment vau­dois tra­vaillent à 80% – de manière à pou­voir sié­ger un jour par semaine au par­le­ment can­to­nal – tout en per­ce­vant un salaire com­plet. Chaque demande de col­la­bo­ra­teur inté­ressé à s'en­ga­ger est étu­diée, afin de trou­ver le meilleur amé­na­ge­ment pour les deux par­ties. L'en­tre­prise fixe cepen­dant quelques condi­tions : l'en­ga­ge­ment ne peut en prin­cipe pas dépas­ser le 20% du temps de tra­vail et il est néces­saire d’évi­ter tout conflit d’in­té­rêts. Dans tous les cas, la sépa­ra­tion stricte des acti­vi­tés pro­fes­sion­nelles et poli­tiques doit être res­pec­tée et la prio­rité revient au tra­vail pour la BCV.

Quels sont donc les avan­tages de la par­ti­ci­pa­tion de col­la­bo­ra­teurs au sys­tème de milice pour la BCV ? « Il n'y a pas d’avan­tages directs pour la banque. Nous lais­sons ces col­la­bo­ra­teurs tota­le­ment libres dans le cadre de leur acti­vité poli­tique », indique Pas­cal Kie­ner. Les béné­fices seraient plu­tôt indi­rects puisque ces per­sonnes s’en­gagent pour la col­lec­ti­vité et peuvent pro­fi­ter de leur expé­rience concrète au sein de la banque dans le cadre de leur enga­ge­ment poli­tique. Ce lien avec le ter­rain est par­ti­cu­liè­re­ment impor­tant pour l’ac­ti­vité d’un par­le­ment de milice.

Entre­prise exem­plaire en matière de sou­tien au sys­tème de milice, pour­quoi la BCV a-t-elle signé la décla­ra­tion publique ? « Nous le fai­sons, car nous trou­vons que le sys­tème de milice est favo­rable à la société et que c’est éga­le­ment le rôle d'une banque can­to­nale d'y contri­buer. Il per­met à la poli­tique d'être mieux en prise avec la réa­lité et l'éco­no­mie », consi­dère Pas­cal Kie­ner. Et d'en­cou­ra­ger d’autres entre­prises à mettre en place des condi­tions per­met­tant la conci­lia­tion de l'ac­ti­vité pro­fes­sion­nelle et de l'en­ga­ge­ment mili­cien de leurs col­la­bo­ra­teurs.