Sys­tème des paie­ments directs agri­coles : objec­tifs man­qués

​Les paie­ments directs, qui ont été aug­men­tés mas­si­ve­ment depuis 1993 afin de com­pen­ser les effets de la baisse des droits de douane dans le cadre de l'OMC, repré­sentent aujour­d'hui la plus grande par­tie des sub­ven­tions agri­coles en Suisse. L’heure est venue de réfor­mer ce sys­tème, en sup­pri­mant ses inef­fi­ciences et en axant davan­tage les indem­ni­sa­tions sur les pres­ta­tions (dura­bi­lité de la pro­duc­tion, conser­va­tion des res­sources natu­relles, pro­tec­tion du pay­sage rural et de l'en­vi­ron­ne­ment). Il s'agit aussi d'écar­ter du débat le faux pro­blème de la "sou­ve­rai­neté ali­men­taire", sou­vent confondu avec la mis­sion consti­tu­tion­nelle de "sécu­rité d'ap­pro­vi­sion­ne­ment".