Finances fédé­rales : gros risques en pers­pec­tives en l’ab­sence de prio­ri­tés

​L’amorce du tour­nant qui se des­si­nait l’an der­nier pour les finances de la Confé­dé­ra­tion s’est confir­mée. La période d’ex­cé­dents, entre­te­nue par de très confor­tables recettes, est pour l’ins­tant révo­lue. Son retour est annoncé pour 2017 seule­ment, encore que les incer­ti­tudes à cet égard ne soient pas négli­geables. Le Conseil fédé­ral table d’ici là sur un redres­se­ment éco­no­mique. Toute évo­lu­tion conjonc­tu­relle moins favo­rable aurait des réper­cus­sions finan­cières. Même remarque si le pro­gramme « conso­li­da­tion et réexa­men des tâches (CRT) », actuel­le­ment en dis­cus­sion, res­tait lettre morte. Au niveau de la Confé­dé­ra­tion, par ailleurs, de nom­breux pro­jets tota­li­sant des mil­liards de francs sont aujour­d’hui dans le pipe­line. Les réa­li­ser tous repré­sen­te­rait un défi consi­dé­rable. Il faut donc se fixer des prio­ri­tés. Parmi les pro­jets prio­ri­taires figure la troi­sième réforme de l’im­po­si­tion des entre­prises, d’une impor­tance cru­ciale pour notre éco­no­mie natio­nale comme pour la poli­tique. Si l’on ne par­vient pas à pré­ser­ver l’ef­fec­tif actuel des entre­prises et les res­sources fis­cales qu’elles pro­curent, les moyens à dis­po­si­tion pour d’autres réformes et pro­jets dimi­nue­ront éga­le­ment.