Rome

Visite de tra­vail éco­no­mique à Rome: des échanges fruc­tueux

L’Ita­lie est le 3e par­te­naire éco­no­mique de notre pays, après l’Al­le­magne, les Etats-Unis et devant la Chine, avec 30 mil­liards de francs d’échanges; 50% des expor­ta­tions se déroulent avec les régions fron­ta­lières. Une visite de tra­vail éco­no­mique menée par la Secré­taire d’Etat Inei­schen-Fleisch à Rome a per­mis de faire un point de situa­tion sur les bonnes et denses rela­tions éco­no­miques bila­té­rales avec notre voi­sin trans­al­pin. Ce fut éga­le­ment l’oc­ca­sion de ren­con­trer la direc­tion de Confin­dus­tria, avec laquelle eco­no­mie­suisse entend main­te­nir un dia­logue construc­tif.

Une visite de tra­vail du Secré­ta­riat d’Etat à l’éco­no­mie (SECO) s’est ren­due dans la capi­tale ita­lienne entre le 22 et 23 mars 2022. Des ren­contres avec les repré­sen­tants du Minis­tère des affaires éco­no­miques et de la coopé­ra­tion inter­na­tio­nale, ainsi que du Minis­tère pour le déve­lop­pe­ment éco­no­mique ont per­mis d’en savoir plus sur les impor­tants pro­jets de réforme que le gou­ver­ne­ment ita­lien entend mener ces pro­chaines années. 


Des rela­tions denses et intenses, mal­gré la pan­dé­mie


Le 22 mars, la délé­ga­tion suisse a ren­con­tré le sous-secré­taire d’Etat Bene­detto Della Vedova et le vice-ministre Gil­berto Pichetto Fra­tin. L’Ita­lie repré­sente le 3ème par­te­naire éco­no­mique de la Suisse, juste après les Etats-Unis et avant même, la Chine. Le volume des échanges bila­té­raux s’est éta­bli à 34,3 mil­liards de francs en 2021 (en hausse de 15% par rap­port à l’an passé), mal­gré la situa­tion pan­dé­mique; les expor­ta­tions des biens suisses ont ainsi connu une hausse de 20,1%, tan­dis que les impor­ta­tions ont cru du 11,6%. La Suisse est le sixième inves­tis­seur direct en Ita­lie. Le com­merce bila­té­ral entre la Suisse et l’Ita­lie repré­sente un mil­liard de francs de biens et ser­vices échan­gés chaque semaine.


Lors de la ren­contre, les repré­sen­tants de la délé­ga­tion suisse ont mis en exergue le fait que les très bonnes rela­tions bila­té­rales et trans­fron­ta­lières s’étaient net­te­ment amé­lio­rées ces trois der­nières années. La Secré­taire d’Etat s’est d’ailleurs réjoui que les rela­tions sont res­tées denses, mal­gré la crise de Covid-19 ces deux der­nières années, démon­trant ainsi l’im­por­tance des rela­tions entre nos deux Etats. 


Des suc­cès impor­tants qui ren­forcent les rela­tions bila­té­rales


Parmi les suc­cès enre­gis­trés figurent l’ac­cord sur l’im­po­si­tion des fron­ta­liers (signé le 23 décembre 2020 à Rome), les solu­tions prag­ma­tiques liés à la com­mune Cam­pione d’Ita­lia et l’ac­cord pour la sim­pli­fi­ca­tion du contrôle radio­mé­trique à l’ex­por­ta­tion des pro­duits métal­liques – un dos­sier en dis­cus­sion depuis de nom­breuses années; les mesures de radio­pro­tec­tion à la fron­tière ne seront ainsi plus néces­saires lors de l'ex­por­ta­tion de pro­duits métal­liques. Concer­nant le nou­vel accord sur l'im­po­si­tion des tra­vailleurs fron­ta­liers – fruit de longues années de négo­cia­tions et sur lequel bon nombre d’ac­teurs natio­naux et régio­naux se sont for­te­ment mobi­li­sés, la délé­ga­tion suisse a rap­pelé que les Chambres fédé­rales ont récem­ment rati­fié le texte; il sied désor­mais aux auto­ri­tés ita­liennes d’en faire de même pour une entrée en vigueur aussi vite que faire se peut.


Un vaste plan de réformes


Enfin, les échanges avec les auto­ri­tés ita­liennes ont éga­le­ment porté le vaste plan de réformes ita­lien – «Pro­cessi di riforma per incen­ti­vare gli inves­ti­menti diretti esteri (PNRR)» – ini­tié par le gou­ver­ne­ment ita­lien. Doté de 222 mil­liards d’eu­ros, dont 191 pro­ve­nant de fonds euro­péens sur la période 2021-2026, le PNRR a pour mis­sion prin­ci­pale de moder­ni­ser le pays et s’ar­ti­cule sur 3 axes stra­té­giques: numé­rique et inno­va­tion, tran­si­tion éco­lo­gique et inclu­sion sociale. Le PNRR s’ac­com­pagne, en outre, de diverses réformes essen­tielles pour moder­ni­ser le pays et per­mettre d’as­su­rer la mise en œuvre du plan, telles que: moins de bureau­cra­tie dans l’ad­mi­nis­tra­tion, réforme de la jus­tice (civile et pénale), sim­pli­fi­ca­tion, et concur­rence accrue. Les pro­jets du PNRR créent ainsi des oppor­tu­ni­tés d’in­ves­tis­se­ments inté­res­santes pour les entre­prises suisses, qu’il s’agira de sou­te­nir.