reise

La Suisse en 2050: intelligente et compétitive

Pour 2050, nous souhaitons une Suisse ouverte, connectée et où il fait bon vivre. Une Suisse où les entreprises disposent de conditions d’implantation de premier plan et atteignent l’objectif zéro émission nette. Pour y parvenir, nous avons besoin d’infrastructures intelligentes. «Nous n’y arriverons pas sans un approvisionnement énergétique fiable et propre, sans des infrastructures de réseau et de transport de premier plan», a souligné Christoph Mäder lors de la Journée de l’économie.

De quelles infrastructures la Suisse a-t-elle besoin pour être une place économique compétitive et climatiquement neutre en 2050? Cette question était au cœur de la Journée de l’économie 2024 qui s’est tenue à Berne. Christoph Mäder, président d’economiesuisse, a constaté que «nous sommes encore à mille lieues de disposer des infrastructures dont nous aurons besoin pour le monde de 2050. Nous avons du pain sur la planche.» Il est essentiel que l’approvisionnement énergétique tienne compte des besoins à venir. «Nous devons doubler la production d’électricité respectueuse du climat afin d’en avoir suffisamment en 2050. Malheureusement, nous observons une lassitude croissante des politiques à l’égard des questions énergétiques. Une telle évolution peut nous être fatale», selon Christoph Mäder. Nous devons cesser de faire l’autruche. Pour ne mentionner que quelques dossiers, il s’agit de l’accélération des procédures, de la révision du système de subventions, de l’ouverture technologique, ainsi que la conclusion d’un accord sur l’électricité avec l’Union européenne (UE).

Lino Guzzella, professeur émérite au département de génie mécanique et de génie des procédés de l’EPFZ, a ensuite approfondi les options et les conditions-cadre de l’approvisionnement énergétique de demain. Sous la houlette d’Urs Gredig, de la chaîne alémanique SRF, Robert Itschner, CEO de BKW SA, Urs Meister, directeur de la Commission fédérale de l’électricité (ElCom), le conseiller national Jon Pult, membre de la CEATE-N, et la conseillère nationale Susanne Vincenz-Stauffacher, membre de la CEATE-N et présidente de l’Association suisse pour l’aménagement des eaux (ASAE), ont débattu de la question de savoir comment la Suisse parviendra à un approvisionnement énergétique sûr d’ici à 2050.

La mobilité de demain constitue un autre thème clé de la politique des infrastructures. Le programme de développement stratégique des routes nationales (PRODES) vise un développement ciblé des infrastructures de transport. En novembre, les citoyens suisses se prononceront sur une importante étape d’aménagement. L’économie soutient clairement le projet et s’engage pour le oui. Outre le développement nécessaire des infrastructures de transport, les nouvelles technologies jouent un rôle central. Christine Antlanger-Winter, country director de Google Switzerland, a mis en lumière dans son exposé les opportunités que renferme l’intelligence artificielle pour l’économie suisse et en particulier pour les infrastructures. Une nouvelle étude de Google Suisse montre que, d’ici à 2050, l’IA générative pourrait «booster» le PIB suisse jusqu’à 11%. Cela concerne aussi les applications dans le domaine de la mobilité. À titre d’exemple, Christine Antlanger-Winter a présenté un projet visant à optimiser la gestion du trafic grâce à l’IA – un projet actuellement en phase de test dans plusieurs villes.

En accord avec le thème de la manifestation «Infrastructures intelligentes 2050», c’est Albert Rösti, chef du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) qui a transmis le message du gouvernement.

Enfin, la Journée de l’économie a été l’occasion de célébrer avec Swiss Textiles son 150e anniversaire. Carl Illi, président de Swiss Textiles, a évoqué dans son discours les décennies mouvementées de l’industrie textile suisse – une branche étroitement liée à l’histoire d’economiesuisse, puisque des représentants de cette industrie comptent parmi les pères fondateurs de ce qui était à l’époque le «Vorort», et donc d’economiesuisse.