# 6 / 2017
17.08.2017

Pré­voyance vieillesse 2020 pro­vo­que­rait d’im­por­tantes dépenses sup­plé­men­taires pour la Confé­dé­ra­tion

Le 24 sep­tembre, les Suisses vote­ront sur la réforme Pré­voyance vieillesse 2020 (PV2020). eco­no­mie­suisse rejette ce pro­jet, qui  ne résout pas les pro­blèmes de notre sys­tème d’as­su­rance vieillesse tout en pro­vo­quant des coûts par mil­liards pour la Confé­dé­ra­tion, l’éco­no­mie et la popu­la­tion. 

L’essentiel en bref

Ces prochaines années, la prévoyance vieillesse fera face à des défis financiers de taille. L’AVS en particulier est aux prises avec des problèmes structurels considérables. Les raisons principales : l’allongement de l’espérance de vie et le prochain départ à la retraite des baby-boomers, deux facteurs qui détérioreront fortement le rapport entre les cotisants et les bénéficiaires de rentes.

Au vu de la situation, le Conseil fédéral a décidé de réformer simultanément le premier et le deuxième pilier. Il a mentionné deux objectifs principaux, à savoir le maintien du niveau actuel des rentes et la consolidation financière des deux piliers dans une société vieillissante.

Dans la campagne de votation, de nombreuses objections sont faites au projet : justification de la hausse des prestations de l’AVS, question de la répartition  de la charge financière entre les générations, coûts  pour la population et l’économie par rapport à la consolidation financière visée. Mais il y a un autre aspect qui est souvent occulté : celui de l’impact financier de la réforme sur le budget fédéral. La  Confédération participe en effet au financement de l’AVS et son budget est directement affecté par la réforme. D’ici à 2030, PV2020 occasionnera pour des dépenses supplémentaires à hauteur de 700 millions de francs annuellement.

Pour compenser ce surcoût, la Confédération devrait procéder à des économies qui porteront sur des domaines comme la formation et la recherche ou l’agriculture. Ce faisant, la réforme accentuerait encore l’effet d’éviction provoqué par l’alourdissement incessant des dépenses liées en faveur de la prévoyance sociale.

Position d’economiesuisse

  • economiesuisse s’est systématiquement exprimée en faveur d’un assainissement durable et équilibré de la prévoyance vieillesse suisse.
  • La réforme soumise au vote n’atteint pas cet objectif. 
  • Au lieu de consolider durablement une AVS déficitaire, le Parlement en a étoffé les prestations. 
  • Les coûts élevés de la réforme pour la Confédération accentueraient l’effet d’éviction qui impact le budget fédéral. L’augmentation des dépenses sociales (dépenses légalement obligatoires, donc « liées ») accentuerait l’effet d’éviction qui réduit la marge de manœuvre financière pour d’autres tâches ou investissements.