Prévoyance vieillesse 2020 provoquerait d’importantes dépenses supplémentaires pour la Confédération
- Introduction L’essentiel en bref | Position d’economiesuisse
- Chapter 1 La réforme de la prévoyance vieillesse
- Chapter 2 Les conséquences financières de la réforme
- Chapter 3 La réforme ne consolide pas l’AVS
- Chapter 4 Résumé
La réforme ne consolide pas l’AVS
Une réforme qui n’en est pas une
Par définition, une réforme vise, par un changement profond, à améliorer le fonctionnement d’un système existant. Prévoyance vieillesse 2020 avait pour objectif d’adapter le système des retraites pour faire face aux défis futurs. Cela n’est pas le cas, la réforme ne permet pas d’atteindre les objectifs exprimés par le Conseil fédéral. En 2030, le financement de l’AVS sera à nouveau instable. Sans contre-mesures drastiques, ce déficit se renforcera d’année en année. L’augmentation de 70 francs des prestations de l’AVS accélérera dès 2030 les problèmes financiers, sans corriger les défauts structurels. Même l’augmentation prévue des cotisations salariales de 0,3% sera insuffisante pour financer l’augmentation de l’AVS de manière durable.
Selon les prévisions de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS), l’AVS affichera déjà des chiffres rouges en 2027, malgré l’augmentation de la TVA (0,6 point), des prélèvements salariaux (0,3 point) et l’harmonisation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. En effet, malgré ces apports financiers supplémentaires, la réforme ne résout pas les problèmes de l’AVS. En revanche, elle provoquera des charges élevées pour la population et l’économie. En raison de l’augmentation des rentes, l’évolution démographique pèsera fortement sur l’AVS après 2030, car la plupart des baby-boomers seront partis à la retraite. Le déficit de répartition de l’assurance devrait déjà se monter à sept milliards de francs en 2035.