Franc fort : renforcer la place économique suisse
Le 15 janvier 2015, la Banque Nationale Suisse (BNS) a annoncé qu’elle ne défendait plus le taux plancher de 1,20 franc pour un euro. Les marchés ont immédiatement réagi, et fortement. En l’espace de quelques minutes, le franc s’est apprécié de 15 à 20 %. Ce choc monétaire a provoqué un renchérissement immédiat des exportations suisses par rapport à la concurrence étrangère. Augmenter de 15 à 20 % les prix n’est pas une option envisageable pour l’industrie d’exportation de services (finances, tourisme), ni pour celles de marchandises (montres, machines, produits pharmaceutiques, textiles). Les entreprises n’ont pas d’autre choix que de réduire les coûts. Cette marge de manoeuvre est toutefois déjà épuisée dans bien des cas. Dans la mesure où la force du franc est un phénomène appelé à durer, les mesures de soutien doivent elles aussi s’inscrire dans le long terme. Il s’agit d’améliorer les conditions-cadre économiques, de réduire les charges et de lever des incertitudes. Cela est nécessaire pour aider la place économique à surmonter le choc.