Ini­tia­tive «Entre­prises res­pon­sables»

L’ini­tia­tive «Entre­prises res­pon­sables» réclame la mise en place d’une res­pon­sa­bi­lité civile sup­plé­men­taire pour les entre­prises qui vio­le­raient les droits de l’homme et les stan­dards envi­ron­ne­men­taux inter­na­tio­na­le­ment recon­nus. La res­pon­sa­bi­lité serait éten­dues aux filiales, mais aussi aux four­nis­seurs. Ces règles seraient uniques au monde et génèrent des pro­blèmes juri­diques, poli­tiques et éco­no­miques. Ce texte pro­vo­que­rait une judi­cia­ri­sa­tion des rela­tions dans les chaînes de pro­duc­tion et serait plus nui­sible qu'utile. Le Par­le­ment et le Conseil fédé­ral rejettent l'ini­tia­tive, mais lui opposent un contre-pro­jet indi­rect. Ce texte contrain­dra les entre­prises à faire de la trans­pa­rence sur leurs enga­ge­ments en matière de res­pect des droits humains et d'en­vi­ron­ne­ment. Elles devront expli­quer ce qu'elles font, com­ment elles évitent des pro­blèmes ou des dom­mages, et publier des rap­ports. Des man­que­ments à ces devoirs seront punis d'amendes jus­qu'à 200'000 francs. A ceci s'ajoute que les entre­prises devront contrô­ler (devoir de dili­gence ou de vigi­lance) toute leur chaîne d'ap­pro­vi­sion­ne­ment dans le domaine du tra­vail des enfants et des miné­raux (or, étain, tan­tale, tungs­tène) dits de conflits.

Notre position

L’ini­tia­tive «Entre­prises res­pon­sables» pose des ques­tions légi­times, mais ses ins­tru­ments sont plus pro­blé­ma­tiques qu'utiles:

  • Elle intro­dui­rait une res­pon­sa­bi­lité civile des entre­prises basées en Suisse pour des actes de tiers (filiales ou même four­nis­seurs), sans faute de leur part
  • Elle crée­rait ainsi un méca­nisme unique au monde. Aucun pays ne pré­voit une telle res­pon­sa­bi­lité.
  • Elle pro­vo­que­rait une judi­cia­ri­sa­tion des rela­tions éco­no­miques dans les chaînes de pro­duc­tion.
  • Elle faci­li­te­rait le dépôt de plaintes - même abu­sives - contre les entre­prises suisses.
  • Elle irait à l'en­contre des déve­lop­pe­ments inter­na­tio­naux, qui pri­vi­lé­gient le dia­logue et la réso­lu­tion construc­tive des litiges
  • Elle pro­vo­que­rait des consé­quences néga­tives pour les entre­prises de taille moyenne, qui ver­raient leurs charges de dili­gence (vigi­lance) explo­ser, ainsi que les risques de plaintes, même sans faute de leur part. 

Cam­pagne de vota­tion

La vota­tion popu­laire sur l'ini­tia­tive extrême «Entre­prises res­pon­sables» aura lieu le 29 novembre 2020. Pour de plus amples infor­ma­tions sur la cam­pagne du NON, veuillez consul­ter les sites sui­vants: 

Comité éco­no­mique «NON à l'ini­tia­tive mul­ti­na­tio­nales» 

Pla­te­forme de cam­pagne du Comité éco­no­mique «Des solu­tions plu­tôt que des pro­cé­dures judi­ciaires»