Konsumkredite

Les jeunes adultes concluent peu de cré­dits à la consom­ma­tion

​Les jeunes adultes sont de moins en moins nom­breux à conclure des cré­dits à la consom­ma­tion. Les pres­crip­tions de la loi sur le cré­dit à la consom­ma­tion, en par­ti­cu­lier l’exa­men strict de la sol­va­bi­lité, font effet. Non­obs­tant, des mesures nou­velles et rigou­reuses contre l’en­det­te­ment des jeunes sont régu­liè­re­ment récla­mées, les­quelles tor­pillent la branche sans jus­ti­fi­ca­tion et portent atteinte à des prin­cipes de poli­tique éco­no­mique libé­raux. Le récent pro­jet visant à inter­dire le cré­dit à la consom­ma­tion en est un exemple typique.
​Le Par­le­ment a récem­ment trans­mis une ini­tia­tive par­le­men­taire exi­geant l’in­ter­dic­tion du cré­dit à la consom­ma­tion – afin de pro­té­ger les jeunes adultes du sur­en­det­te­ment. Il l’a fait en l’ab­sence de chiffres cer­ti­fiés quant à l’en­det­te­ment des jeunes. Une éva­lua­tion (http://​www.​vskf.​org/​85/​Pub​lika​tion​en/​Pre​ssem​eldu​ngen.​html) de l’As­so­cia­tion suisse des banques de cré­dit et éta­blis­se­ments de finan­ce­ment montre main­te­nant qu’une telle régle­men­ta­tion n’est pas néces­saire. Si on consi­dère l’en­semble des tranches d’âge, les jeunes adultes contractent net­te­ment moins de cré­dits à la consom­ma­tion. En effet, dans le groupe des 18-24 ans, 4,4 % des per­sonnes prennent un cré­dit, contre 8,8 % pour le groupe des 18-65 ans, soit deux fois plus. Selon l’étude, seule­ment 6,5 % de tous les contrats de cré­dit à la consom­ma­tion enre­gis­trés auprès de la cen­trale d’in­for­ma­tion de cré­dit (ZEK) ont été conclus par des per­sonnes âgées de 18 à 24 ans, et ce taux tend à recu­ler.
 
L’en­det­te­ment des par­ti­cu­liers ne doit en aucun cas être pris à la légère. Il doit être com­battu avec des mesures inci­sives. La bonne nou­velle est que de telles mesures existent déjà. En effet, la loi sur le cré­dit à la consom­ma­tion pré­voit un exa­men strict de la sol­va­bi­lité. De telles pres­crip­tions d’exa­men sont éga­le­ment appli­cables pour les contrats de lea­sing et les cartes de cré­dit. Ces règles vont même au-delà de la direc­tive euro­péenne en la matière.

Atta­quer les pro­blèmes à la racine : appren­tis­sage d’une ges­tion res­pon­sable de l’ar­gent

Il est impor­tant de mettre en place les bons ins­tru­ments et de tenir compte de la réa­lité. Les jeunes sont prin­ci­pa­le­ment endet­tés envers des membres de leur famille ou des amis. Édic­ter des actes nor­ma­tifs inter­di­sant la publi­cité sur le cré­dit à la consom­ma­tion ne sert à rien si les jeunes adultes sont peu nom­breux à en conclure. D’une manière géné­rale, il est tota­le­ment déplacé d’in­ter­dire la publi­cité en faveur de pro­duits acces­sibles léga­le­ment. De plus, cela nuit aux consom­ma­teurs dans la mesure où ils sont pri­vés d’in­for­ma­tions sur des pro­duits dis­po­nibles sur le mar­ché et ne peuvent dès lors plus les com­pa­rer.

La meilleure mesure contre l’en­det­te­ment des jeunes est de leur apprendre à gérer leur argent et de leur incul­quer un com­por­te­ment avisé en matière de consom­ma­tion. C’est dans cette direc­tion que de futures pro­po­si­tions devraient tendre. Des mesures volon­taires des branches valent mieux que des règles juri­diques : elles réagissent plus vite et de manière plus effi­cace au com­por­te­ment des consom­ma­teurs sur le mar­ché.